Des matériaux en quantité impressionnante sont utilisés dans la fabrication des chars: «On utilise environ 800 mètres carrés de sagex, huit tonnes de fer, plus de 200 mètres carrés de lambris en bois, 180 kilos de clous et plusieurs centaines de milliers de fleurs», explique Claude Botteron. Tout est trié dans des bennes différentes: les fleurs, compostées, redeviendront terreau, le fer ira à la fonderie, le bois et le sagex seront incinérés. Les pièces en bon état sont récupérées pour le prochain Corso fleuri. L'horticulteur estime que 15 à 20% du bois et du fer des chars sont ainsi réuti lisés.
Les ouvriers savent ce qu'ils ont à faire. Chacun a sa spécialité: menuiserie, soudure, décoration... Ouvrier agricole, José Soares fait preuve de polyvalence: «Ici, on fait de tout: soudure, bois, ferraille, piquer les fleurs, démonter. On a l'habitude!» «Ils sont comme des gamins, tout content de créer. Ils travaillent avec passion», s'enthousiasme le «patriarche» Claude Botteron. «Je leur dis sans cesse de faire attention. Le démontage, c'est le travail le plus dangereux car on a hâte de finir et on voit moins ce que l'on fait.» Guy-Laurent Farine, responsable des moteurs, rayonne: «C'était mon rêve de conduire un char du Corso. Je travaille ici depuis huit ans. On s'est tous donné à fond. Il y a une belle ambiance, c'est super.»
Encore quelques litres de sueur et le corso ne sera plus qu'un souvenir. / BWE