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Julie, entre intimité et électricité

01 oct. 2009, 08:10

Pour Julie Doiron, à l'affiche demain au Queen Kong Club, tout semble simple et s'enchaîner naturellement. Encore postadolescente un brin rebelle, elle se laisse enrôler par Rick White et tient la basse dans le groupe Eric's Trip. Ce qui n'aurait pu être qu'un groupe de rock parmi tant d'autres, condamné à jouer dans des caves anonymes, connaîtra finalement un destin tout autre. Signé sur le label Sub Pop, Eric's Trip devient rapidement le groupe canadien incontournable vacillant entre pop psychédélique et distorsions bruitistes. Pourtant, après quelques disques, le groupe se sépare et les membres se lancent dans des projets personnels. Julie Doiron portera les traces de cette séparation avec le pseudonyme de Broken Girl sous lequel elle sort son premier album solo. Sans se poser plus de questions, la demoiselle accorde du répit à son ampli et opte pour une formule acoustique et épurée, en toute simplicité. Elle doute d'une voix cristalline accompagnée de sa guitare et développe déjà le trait distinctif de sa prolifique discographie: un monde bien à elle où le quotidien danse avec les tracas existentiels sur des airs de folk mélancolique. Sans se complaire dans des banalités, son univers intime résonne en chacun comme si le morceau avait été écrit pour lui.

Au fil des disques, la Broken Girl a su trouver de nouveaux acolytes pour recoller les morceaux, elle s'entourera notamment des Français de Herman Düne pour enregistrer un émouvant «Goodnight Nobody» en 2004. Un disque sur lequel elle déballe ses sentiments sur des mélodies douces amères. «Woke Myself Up» marque en 2007 un retour à un son plus rock et chaotique. Paradoxalement, les paroles semblent apaisées et joyeuses. Une voie que Julie Doiron confirme sur le tout récent «I Can Wonder What You Did With Your Day» beaucoup plus électrique et enjoué qu'à l'accoutumée. /vdt

Neuchâtel, Queen Kong Club, demain, 22h

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