Parti d’Erythrée en 2012, Dawid Mulugeta est arrivé à Neuchâtel en 2014. «Le 28 avril», précise dans un français un peu hésitant ce jeune homme de 26 ans au sourire timide. Il raconte son voyage, en voiture jusqu’au Soudan, puis en camion jusqu’en Libye et enfin la traversée en bateau jusqu’en Italie, payée grâce à un oncle établi au Canada.
Assise en face de lui dans la cafétéria de la Faculté des lettres, à Neuchâtel, Calliope Immer écoute le récit de son voyage. Parfois, cette Neuchâteloise de 26 ans l’encourage d’un sourire ou l’aide à trouver un mot qui lui échappe.
Calliope et Dawid forment l’un des quelque trente binômes rassemblés par la toute jeune association neuchâteloise Be-Hôme. Son but: «Etablir un lien d’individu à individu, pour sortir de l’idée de masses et de chiffres», explique Mathilde Marendaz, 21 ans, présidente de l’association. Et faciliter ainsi l’intégration de migrants –...