Samedi soir sur la place des Halles de Neuchâtel, quatre amis terminent de fumer leur chicha en refaisant le monde. Attablés à la terrasse du bar Le Prestige, ils gardent un œil sur l’horloge des lieux. Plus que quelques minutes avant de devoir quitter l’établissement.
Il est pratiquement 23 heures: les bars et restaurants s’apprêtent à fermer, la faute à l’épidémie de coronavirus qui repart en force. Quant aux discothèques, elles resteront closes.
Le programme de ces quatre jeunes pour la suite de la soirée? «On va rentrer à la maison», nous glisse Chloé, 17 ans, déprimée. «S’il faisait plus chaud, on irait au bord du lac. Mais là ce n’est pas possible.» Son amie Océane, de Boudry, ne cache pas sa déception. «C’est dur pour le moral. On bosse toute la semaine comme des fous. Si je ne peux plus sortir le week-end, je n’aurai plus de motivation à...