Le Conseil d’Etat neuchâtelois demandait 9,6 millions de francs pour rénover le parc de véhicules de l’Etat ces quatre prochaines années. Loin d’appuyer sur le frein, le Grand Conseil est allé au-delà de ses attentes en lui a allouant, mardi, dix millions de francs. Ce geste doit aider l’Etat à négocier le virage écologique.
Il y a deux ans, les députés avaient mis des bâtons dans les roues du gouvernement. Restés sur leur faim quant à la feuille de route de ce dernier, ils avaient refusé une enveloppe quadriennale de 12 millions de francs pour l’acquisition de véhicules de l’Etat. Les députés avaient divisé par deux le crédit, n’autorisant les dépenses en question que pour les années 2018 et 2019. L’accueil a été différent cette fois-ci.
«Le crédit sollicité est un peu inférieur au précédent», a relevé le conseiller d’Etat Alain Ribaux. Certes, «c’est essentiellement dû au transfert de la H20 à la Confédération, mais nous avons aussi réalisé quelques économies».
Regrets environnementaux
Au nom de la commission des finances, le socialiste Jonathan Gretillat a salué le travail accompli: «Nous constatons plusieurs améliorations depuis le dernier rapport. Les efforts de rationalisation commencent à porter leurs fruits.» Il reste malgré tout «quelques regrets, comme l’absence de mesures plus concrètes en faveur de l’environnement».
Une rallonge de 375’000 francs a été approuvée pour favoriser l’achat de véhicules à motorisation électrique ou alternative. Au travers d’un postulat adopté sans opposition, le Conseil d’Etat est invité à accélérer la transition vers la mobilité électrique et hydrogène.