Les fêtes de fin d'année réservent toujours leurs lots de surprises. En voulant acheter un jouet en France voisine, à Morteau plus précisément, grâce au chèque trouvé sous le sapin le soir de Noël, j'ai eu la confirmation que le monde du commerce est parfois impitoyable.
Perdu dans les rayons de Joué Club, n'ayant pas trouvé mon bonheur au milieu de cette forêt de poupées, de jeux de constructions et de société, je m'arrête admiratif au coin réservé aux instruments de musique. C'est certain, un xylophone permettra à tout bambin - même âgé d'à peine une année - de se familiariser au monde de Mozart.
Fier de mon achat, je rejoins mon logis d'un pas rapide, impatient de passer à la pratique. L'instrument connaît effectivement do, ré, mi et fa. Le reste de la gamme ne fait malheureusement pas partie de son répertoire! Les pointus rétorqueront que la musique atonale mérite aussi d'être connue.
Hors de moi, je le rapatrie chez Joué Club et fais part à la gentille vendeuse de ma profonde déception. Avec un léger sourire, l'employée me répond: «Vous comprenez Monsieur, on est ici dans un magasin de jouets, pas de musique. Nous ne pouvons pas mentionner clairement sur le carton que le xylophone joue faux, sinon...» N'en dites pas davantage. Vous ne le vendriez pas.