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Les fronts sont tracés

14 août 2009, 06:12

L'annonce de la candidature d'Urs Schwaller marque un tournant dans la course au Conseil fédéral. Jusqu'ici, la revendication du PDC à récupérer son siège perdu en 2003 semblait plutôt s'inscrire dans une stratégie axée sur 2011. Si elle apparaît aujourd'hui très concrète, c'est précisément parce que le sénateur fribourgeois, réputé prudent comme un Sioux, a décidé de se lancer dans la bataille. Cela tient d'une part à ses qualités. Chaque candidat peut se prévaloir de certains atouts, mais ceux d'Urs Schwaller pèsent d'un poids certain, comme sa connaissance approfondie des dossiers qu'il pourrait reprendre en main: les assurances sociales. Il préside en effet la commission qui planche depuis des années sur les difficiles révisions de l'AVS, de l'AI et de l'assurance maladie. Mais sa décision intervient aussi au moment où la campagne du Parti libéral-radical entre dans une phase de turbulences, où l'attitude jugée ambiguë du président Fulvio Pelli est dénoncée dans les propres rangs du parti, notamment par le prétendant Pascal Broulis. Dans ce flou, la silhouette d'Urs Schwaller se détache d'autant plus nettement qu'il sera probablement le seul candidat PDC officiel. Restent deux questions institutionnelles, pas forcément anecdotiques. D'abord, le PDC peut-il rompre la concordance au nom de laquelle on ne change pas la répartition des sièges au Conseil fédéral au moins durant une législature? Ensuite, le fait de représenter un canton romand permet-il au Singinois bilingue Urs Schwaller de répondre aux critères linguistiques d'attribution des sièges?

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