Entre mars et juin 2016, Pro Natura et le WWF Neuchâtel ont examiné près de 145 kilomètres de bordures tampon dans le canton. Les bordures tampon sont des bandes de trois mètres de large entre les champs et les ruisseaux, haies ou lisières dans lesquelles l'épandage d'engrais est interdit, afin d'éviter de polluer les rivières et les forêts. Le résultat de cette étude, présenté vendredi matin à la presse, est préoccupant: sur 1047 bordures tampon inspectées, 41% d'entre elles ne respectaient pas la distance réglementaire de trois mètres. Dans près de 20% des cas, Pro Natura et le WWF ont même été témoins d'infractions graves, à savoir que plus de la moitié, voire la totalité de la zone tampon était recouverte de fumier.
Le non-respect de ces bordures tampon conduit à des pollutions permanentes, parfois graves. Pro Natura et le WWF dénoncent cette situation et demandent que l'Etat fasse mieux appliquer la loi, dans un soucis de protection de la nature et par équité pour la majorité des agriculteurs qui la respectent.