Le Conseil d’Etat neuchâtelois préfère sensibiliser la population et les entreprises aux technologies blockchain, à base de monnaies virtuelles, que mettre en place une monnaie locale. L’exécutif répond ainsi au postulat du Vert Laurent Kaufmann qui demandait la création d’une monnaie neuchâteloise.
Gouvernement sceptique
L’ex-député avait expliqué qu’une monnaie locale permettait de stimuler la production et la consommation locales de biens et de services de proximité, tout en favorisant des circuits courts.
A la suite d’une étude du Groupe de recherche en économie territoriale de l’Université de Neuchâtel, le Conseil d’Etat estime «qu’il est peu probable d’atteindre les objectifs du postulat par la création d’une monnaie locale complémentaire», a-t-il indiqué ce jeudi.
D’autres solutions possibles
Le gouvernement neuchâtelois entend toutefois sensibiliser et familiariser la population et les entreprises aux technologies blockchain et à l’évolution de nouvelles technologies financières.
L’exécutif veut aussi «mobiliser les entreprises régionales actives dans les cryptomonnaies pour développer certaines solutions ad hoc, tester la fiabilité de différents systèmes et mieux identifier les usages et nouveaux services qui pourraient être développés.»
Plateforme régionale
Le Conseil d’Etat veut mettre en place une plateforme régionale de réflexion visant à permettre aux acteurs régionaux d’expérimenter des monnaies complémentaires pour atteindre des objectifs particuliers. L’idée est de collecter les différentes expériences pour en faire profiter de nouveaux projets.