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La retraite va de l'avant

L'encouragement à la retraite anticipée pour la fonction publique a été accepté. Pas d'élargissement au personnel des hôpitaux et des établissements spécialisés Contesté dans sa première version, le projet remanié d'encouragement à la retraite anticipée pour la fonction publique a obtenu hier le soutien du plénum. Un des derniers obstacles à l'approbation du budget 2007 (qui sera voté aujourd'hui) a ainsi été levé.

06 déc. 2006, 12:00

Mais tout n'a pas coulé de source. Un après-midi de débats a été nécessaire aux députés avant qu'ils n'adoptent le projet.

Renvoyé en commission lors de la session d'octobre, il y a été amendé pour tenir compte des griefs formulés par la droite parlementaire. Par rapport à la première version, le nombre de postes qui ne seront pas repourvus après un départ à la retraite passe de un sur trois à deux sur trois. En outre, les budgets des années 2007 à 2009, période sur laquelle porte l'action, devront présenter une diminution de charges de personnel équivalente aux coûts engendrés. Ainsi, l'opération sera financièrement neutre. Pourront en bénéficier les employés de la fonction publique, ceux de l'université et les enseignants âgés entre 58 et 60 ans.

Approbation avec réserve

Président de la commission spécialement constituée pour retravailler le projet, Pierre-Alain Storrer a salué les concessions faites de part et d'autre de l'hémicycle pour aboutir à un consensus. Un équilibre délicat «qui ne peut être modifié qu'avec prudence et délicatesse», a-t-il prévenu. Pas question de le déséquilibrer avec de nouveaux amendements.

Tout en relevant qu'il ne partageait pas entièrement la philosophie du projet, le groupe libéral a cependant admis que l'opération atteignait son but grâce à la compensation des coûts.

Le PS a parlé, lui, d'un «projet équilibré», négocié avec les intéressés, garantissant le maintien des prestations de l'Etat et la qualité du travail du personnel.

Loin d'être aussi enthousiaste, le groupe radical a fait part de sa crainte qu'une fois le projet accepté, la masse salariale ne soit plus réduite de 10%, comme l'envisagent les objectifs de législature du Conseil d'Etat.

Position antagoniste du côté du POP, qui a déploré un travail fait dans la précipitation, faute de temps. Un résultat qui «laisse perplexe» le POP, lequel estime que la «rédaction ambiguë» du texte permettra d'aller au-delà d'une diminution de 200 postes, si davantage que 300 personnes partent en retraite anticipée.

Emballée

Autant l'ancienne version du projet ne lui plaisait pas, autant l'UDC s'est déclarée satisfaite de la nouvelle mouture, estimant qu'elle permettrait de restructurer «vite et bien».

«C'est ensemble que nous réussirons cette réforme», a plaidé finalement Jean Studer. Un ministre des Finances qui a été largement suivi, puisque le vote final donnait une majorité de 87 voix contre huit à la retraite anticipée. / DJY

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