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La promotion économique doit aller au-delà de l'Arc lémanique

L'agence de développement Greater Geneva Berne area (GGBa) qui regroupe six cantons présentait hier le bilan de sa première année d'activité en matière de développement économique. Une démarche qui ne fait pas que des heureux. Explications.

01 avr. 2011, 11:55

Avec 194 contacts noués, ayant débouché sur 187 visites d'évaluation qui ont permis 54 implantations générant 331 emplois à un an et en laissant espérer 775 à trois ans, le bilan du GGBa ne manque pas de consistance. D'autant que la structure a été portée sur les fonts baptismaux de la promotion économique en janvier 2010 et s'est développée dans un contexte de crise.

Mais il apparaît déséquilibré dans un compartiment essentiel: celui de la répartition entre les cantons adhérents. Ainsi 20 sociétés se sont implantées dans le canton de Vaud, 13 dans celui de Genève, dix en Valais, mais cinq dans le canton de Berne et trois à Fribourg et à Neuchâtel. «Veiller à un certain équilibre constitue l'un des défis à relever pour l'année qui vient», confiait Philippe Monnier le directeur général du GGBa. Un message tout autant adressé aux médias qu'au conseiller d'Etat fribourgeois Beat Vonlanthen qui se déclarait «pas content du résultat». Il l'opposait à la performance du service cantonal de la promotion économique «qui a drainé 18 entreprises représentant 800 places de travail et 450 millions d'investissement. Je veux rester positif et nous débattrons de ces questions en assemblée générale, mais je cherche aussi un retour sur investissement», plaidait-il encore.

Le ministre neuchâtelois Thierry Grosjean se voulait un peu plus tempéré. «Dans une région marquée par la monoculture horlogère, l'implantation de nouvelles activités doit permettre de lisser les à-coups de la conjoncture» et s'il se déclarait satisfait de ces premiers résultats, il espérait «plus de retombées car, si on en reste là dans trois ans, je serai moins content», soulignait-il. Aller au-delà de l'Arc lémanique constitue donc un axe prioritaire pour le GGBa.

La démarche devrait être facilitée par le recrutement d'un collaborateur dédié à la prospection de l'Allemagne et puis comme le soulignait le Vaudois Jean-Claude Mermoud, président du GGBa, «les surfaces disponibles se réduisent dans la région et nous visons le développement du Nord vaudois, de la Broye que nous partageons avec Fribourg et du Chablais que nous partageons avec le Valais». Enfin les dispositifs d'allégements fiscaux liés à l'arrêté Bonny ne s'appliquent plus dans la région.

Pour cette action qui vise autant au développement régional qu'au renouvellement du tissu économique, le GGBa s'attache à cibler un certain type d'entreprises dans un certain nombre de pays, ce qui lui permet de concentrer ses moyens: un budget de 4,13 millions de francs et une équipe réduite: trois personnes à la centrale et une quinzaine de représentants à l'étranger. Dans le collimateur de la structure, des entreprises à haute valeur ajoutée dans les technologies de l'information et de la communication, les biotechnologies, le médical, l'horlogerie, le luxe, l'énergie et l'environnement. Et comme terrain de chasse: les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, l'Italie mais aussi la Russie, l'Inde, la Chine ou le Brésil sur lequel l'accent sera mis dès cette année.

Dans cette activité hautement concurrentielle de la promotion économique, les principaux challengers du GGBa sont d'abord les autres cantons car globalement avec sa paix du travail, sa stabilité politique, sa fiscalité et son environnement bancaire, la Suisse reste attractive. /PHV

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