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Du rouge au noir

Un bénéfice de plus de 120.000 francs a été annoncé lors de l'assemblée générale ordinaire de Neuchâtel Xamax. Les gros investissements de Sylvio Bernasconi ont permis un assainissement. Autres priorités fixées Les drames passionnent toujours plus les foules. Or, Neuchâtel Xamax, qui a connu son lot de vicissitudes dans un passé récent, traverse actuellement une période de sérénité sur le plan financier. Ainsi, les actionnaires n'étaient pas foule hier soir à l'assemblée générale ordinaire du club rouge et noir à l'hôtel Beaulac de Neuchâtel. Une réunion vite expédiée. «Les assemblées générales du groupe Bernasconi durent douze minutes, guère plus», a affirmé le président. Celle de Xamax a dépassé d'une dizaine de minutes cette limite.

01 déc. 2006, 12:00

Le temps pour Sylvio Bernasconi de présenter son rapport, accepté à l'unanimité, tout comme celui du trésorier, Antonio Lopez, et celui de l'organe de révision. Il faut dire que les nouvelles étaient réjouissantes: Neuchâtel Xamax a bouclé l'exercice 2005-06 sur un bénéfice de 123.751 francs! «Xamax est avant tout une entreprise et elle doit être gérée comme telle» a rappelé le président Bernasconi. Le budget était, lui, un peu supérieur aux 5 millions de francs. Les salaires, qui avec les charges sociales avoisinaient les 3,4 millions de francs, représentaient la voix principale des dépenses.

Six millions injectés

Ce bilan remarquable est cependant en bonne partie dû à l'engagement financier personnel de Sylvio Bernasconi. «Depuis que j'ai pris la présidence en juin 2005 et jusqu'à ce jour, le conseil d'administration (réd: composé de lui-même, d'Antonio Lopez, de Michel Favre et de Jean-Pierre Otz) a injecté environ six millions de francs, a-t-il affirmé. Et aujourd'hui nous avons atteint notre premier objectif, à savoir l'assainissement du club.»

Et le président d'énumérer les multiples dettes, héritées du passé, qu'il a dû régler. En vrac, l'indemnité de formation au club de Dakar d'où provenait Papa Bouba Diop (280.000 francs), 250.000 francs de TVA, 180.000 francs d'impôt à la source, 75.000 francs à l'ancien équipementier (Le Coq Sportif), 135.000 francs pour Titi Buengo, 100.000 francs à Goran Antic...

«Il ne nous reste que deux gros cas encore en suspens: 60.000 francs de salaire à Laurent Leroy et le litige qui concerne Eddy Barea. Il réclame 95.000 francs» Le Tribunal cantonal neuchâtelois tranchera ce dernier différend.

Les trois défis

C'est pourtant bien pendant la saison en cours que Sylvio Bernasconi a dû délier encore davantage les cordons de la bourse. «En Challenge League, nous n'avons quasiment pas de recettes et le budget du club est de 6,5 millions de francs», lance-t-il.

Peu importe, l'entrepreneur se projette déjà vers ses trois autres défis. «Le premier sera de réussir l'entrée dans le nouveau stade. Le travail qui attend la société Pro Imax est énorme sur le plan du sponsoring, du merchandising, du catering.» L'objectif est d'engranger trois millions par an de la publicité et du sponsoring, ainsi que 1,3 million des clubs de soutien.

«Ensuite, poursuit Sylvio Bernasconi, il faudra remonter en Super League le plus vite possible. Enfin, je m'attaquerai au dossier de la formation. C'est inadmissible que la première équipe ne dispose pas d'une pelouse d'entraînement et que les juniors doivent systématiquement s'exiler par manque de terrains.». Un autre vaste chantier... / ESA

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