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CSEM: une main artificielle sensible et fonctionnelle

Avec des partenaires européens, le CSEM à Neuchâtel a mis au point une prothèse de main qui ouvre de nouveaux horizons aux personnes victimes d’une amputation au-dessous du coude. Capable de mouvements sophistiqués, elle redonne à son porteur le sens du toucher.

05 févr. 2019, 16:28
Avec des partenaires européens, le CSEM à Neuchâtel a mis au point une prothèse de main qui ouvre de nouveaux horizons aux personnes victimes d’une amputation au-dessous du coude.

Malgré des décennies de recherche et de développement, les personnes amputées d’une main doivent toujours se contenter de prothèses basées sur une technologie vieille de 40 ans. Ces dispositifs fonctionnent avec des électrodes placées sur la peau qui extraient les signaux de contrôle des muscles concernés.

Mais les signaux ainsi obtenus sont limités et peu fiables. Ils ne permettent que quelques mouvements simples tels que l’ouverture et la fermeture de la main et ne peuvent fournir de sensation tactile ou kinesthésique, a indiqué mardi le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM).

Dans le cadre du projet européen DeTOp, le CSEM et dix partenaires ont mis au point une nouvelle solution. Grâce à des électrodes implantées et stimulées dans les muscles du moignon, cette prothèse peut réaliser des mouvements plus sophistiqués. La prothèse et les électrodes placées dans le corps entretiennent une communication électrique bidirectionnelle, redonnant à la personne amputée dextérité et sensibilité.

Interface greffée dans l’os

Le CSEM a contribué à cette innovation avec une série de technologies à basse consommation. Il a conçu un circuit intégré pour le contrôle de la prothèse et la collecte du feed-back sensoriel, ainsi qu’un protocole de communication sans fil en temps réel.

Ces briques sont au cœur de la prothèse qui repose sur une interface homme-machine greffée dans l’os, combinant pour la première fois des technologies de robotique, de détection et d’interfaçage. Le procédé d’ancrage osseux utilisé permet ainsi d’implanter un membre artificiel de manière stable et durable.

Cette innovation est la première du genre à être parfaitement adaptée à la vie quotidienne. Une première implantation concluante sur une patiente suédoise ouvre la voie à d’autres interventions du même type. Deux autres patients vont suivre en Italie et en Suède.
Par ailleurs, les technologies mises au point et les aspects cliniques du projet devraient contribuer au développement de machines d’inspiration biologique, puis à la création d’entreprises dérivées.

Ces travaux ont été financés dans le cadre du programme européen Horizon 2020. Des chercheurs suédois, italiens et britanniques y ont notamment participé.

 

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