Samedi soir, malgré les mauvaises conditions de circulation, Christophe Maé a réussi à remplir les Patinoires de Neuchâtel pour son concert. Dans la salle, familles et jeunes adolescents sont nombreux. Des enfants s'installent gentiment sur les épaules de leurs pères. Les cris commencent à retentir, il est 20 heures.
La scène est composée de deux «langues» qui se perdent dans le public. Tout autour, l'impatience s'intensifie. Soudain, les lumières s'éteignent, les appareils photo s'allument. C'est l'hystérie! A peine quelques notes ont-elles retenti que le chanteur transmet déjà son énergie communicative.
Alors que les musiciens et choristes se déplacent selon une chorégraphie bien rodée, le public est souvent sollicité par un chanteur qui court, danse et saute en tous sens. La star n'a qu'à tendre son micro pour que tout le monde chante en chur, chacun semble connaître les paroles des chansons sur le bout des doigts.
Lors d'un solo avec sa guitare acoustique, Christophe Maé s'exclame: «C'est bizarre, c'est la première fois que je viens à Neuchâtel, et je reconnais des visages au premier rang!»
Quelques chansons plus tard, il prend une de ses choristes par la main, et l'amène sur le devant de la scène. Le silence s'installe afin de mieux écouter cette superbe voix, des frissons nous parcourent.
Puis, le chanteur reçoit un bonnet «rasta», vous savez, ces fameux chapeaux à dreadlocks. Christophe Maé et ses musiciens commencent alors une session reggae. On change de continent
Au bout d'un moment, le chanteur demande: «Il n'y a pas quelqu'un qui pourrait nous héberger après le concert, car sinon on va se les geler dans le camping-car!» La neige, on l'avait oubliée, dans cette ambiance chaleureuse et familiale.
Après le concert, Océane, une jeune spectatrice, s'exclame: «Ce que j'ai préféré?... Tout!!» Audrey, quant à elle, avoue avoir plus regardé sa fille que la scène: «Elle connaît toutes les paroles par cur, c'est hallucinant!» Et de rajouter: «Mais Christophe est très beau!» Une chose est sûre, les artistes se sont éclatés. Et le public aussi.
Vicky Huguelet