La multinationale Johnson & Johnson a confirmé officiellement hier la création d'une nouvelle société, Ethicon Women's Health & Urology, dans ses locaux de Puits-Godet, à Neuchâtel (notre édition du 11 avril). A cet effet, la société prévoit d'investir onze millions de francs dans les cinq ans. D'ici la fin de l'année, une trentaine de places de travail seront créées. Vers 2013, la nouvelle société devrait occuper une centaine d'employés. Johnson & Johnson estime en outre que cette création aura un «impact positif sur la sous-traitance locale.»
Le géant du technico-médical, établi dans le canton depuis 1991, possède déjà onze sociétés actives sur les sites du Locle et de Neuchâtel. Elles emploient actuellement 950 personnes dans les secteurs de la neurochirurgie, orthopédie, chirurgie de la colonne, gynécologie, médecine du sport, traitement des plaies et de l'obésité.
La nouvelle société fabriquera des produits novateurs dans le traitement de l'urologie féminine (incontinence notamment). «Nous sommes très contents qu'une nouvelle activité se développe à Neuchâtel», convient André Hæmmerli, responsable des activités de Johnson & Johnson dans le canton de Neuchâtel. «Il s'agira notamment de fabriquer un nouveau produit destiné au traitement des fibromes utérins. Une technique révolutionnaire dans la lutte contre la stérilité féminine. Ce produit fait encore l'objet de tests cliniques aux Etats-Unis: nous ne pouvons donc pas trop en dire pour le moment.»
La création d'Ethicon Women's Health & Urology a bénéficié de l'appui du Développement économique neuchâtelois (DEN) et des instruments de l'arrêté Bonny. Lequel permet à la Confédération de soutenir des projets de diversification dans certaines régions.
La nouvelle société sera placée sous la direction d'Eric Gauthier, qui dirige déjà la presque homonyme Ethicon, installée depuis 1999 à Puits-Godet. La firme fabrique notamment un produit destiné à soutenir le plancher pelvien pour éviter la chute d'organes. «Ethicon emploie aujourd'hui environ 250 personnes. D'ici la fin de l'année, nous serons près de 300», observe André Hæmmerli. Mais Johnson & Johnson n'envisage pas d'agrandir ses locaux neuchâtelois pour accueillir la nouvelle société. «Le bâtiment actuel permettra d'absorber la croissance prévue à long terme, soit une centaine de collaborateurs supplémentaires.» /frk-djy