Un homme d’affaires dans un fauteuil de président. Le milliardaire Donald Trump dirige la première puissance mondiale comme une entreprise, depuis la Maison-Blanche: en fonction du rapport coût-bénéfice. Le parrainage de l’Arabie saoudite? La promesse de milliards de dollars en retour. L’abandon des Kurdes syriens? Ils n’apportent rien aux Américains, si ce n’est des problèmes. Le retrait de l’accord sur le climat de Paris? Incompatible avec les attentes de l’industrie américaine. Le versatile dirigeant martèle qu’il conduit la politique étrangère dans les intérêts des Etats-Unis. Vraiment?
1. Une politique réduite à de la comptabilité?
Quand Donald Trump n’obtient pas assez de retours sur investissement, il solde les comptes. Les Kurdes font les frais de cette politique depuis la semaine passée. «Cette décision montre que l’Amérique des valeurs universelles est devenue autocentrée et vénale», observe Vincent Desportes, général français spécialiste des questions géopolitiques. Dernier exemple en date, l’annonce de renforts...