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Recensement en Birmanie: neuf millions d'habitants de moins que prévu!

La Birmanie compte officiellement 51 millions d'habitants. C'est 9 millions de moins que ce qu'estimaient de récentes projections.

30 août 2014, 12:45
La Birmanie considère les Rohingyas comme des immigrants illégaux du Bangladesh et ne les a pas compté dans le recensement.

Le premier recensement en Birmanie en trois décennies révèle que le pays d'Asie du sud-est compte officiellement 51 millions d'habitants. Des projections récentes estimaient la population à environ 60 millions d'habitants.

"Le résultat préliminaire fait état de 51'419'420 habitants en Birmanie", a annoncé la ministre de l'Immigration Khin Yi lors d'une conférence de presse. "Les femmes sont 1,7 million de plus que les hommes".

La ministre a expliqué que l'estimation de 60 millions d'habitants était fondée sur des projections faites à partir du recensement de 1983 et du taux d'accroissement de la population. Mais la baisse des naissances pourrait expliquer la différence.

Le recensement a été effectué en mars et avril. Le résultat définitif, y compris le décompte par appartenance ethnique et religieuse, sera publié seulement en mai 2015. Le dernier recensement avait eu lieu en 1983 sous la junte militaire.

Rohingyas discriminés

Le recensement a été très controversé. La première des 41 questions posées aux habitants était celle de leur appartenance ethnique et les musulmans Rohingyas n'ont pas eu le droit d'inscrire leur origine ethnique.

La Birmanie considère en effet les Rohingyas comme des immigrants illégaux du Bangladesh, même si beaucoup vivent depuis des générations en Birmanie.

Environ 1,2 million de personnes n'ont pas été prises en compte dans le recensement dans des zones des Etats Rakhine (ouest), Kachin et Karen en raison de combats, a précisé Khine Khine Soe, responsable au ministère de l'Immigration.

Bouddhistes contre musulmans

Des troubles violents entre des bouddhistes et des musulmans dans l'Etat Rakhine ont commencé en 2012. Ils ont fait des dizaines de morts et entraîné le déplacement de quelque 140'000 personnes, essentiellement des Rohingyas.

"On a laissé de côté ces zones pour ne pas menacer la stabilité. Déjà il y a 30 ans, le recensement n'avait pas couvert certaines régions ou villages en raison de conflits", a expliqué Khin Yi.

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