Le président ukrainien Petro Porochenko et cinq dirigeants occidentaux doivent se retrouver jeudi en fin de matinée à Newport, en Grande-Bretagne. Cette rencontre est prévue peu avant l'ouverture du sommet de l'OTAN qui se déroule dans cette ville du Pays de Galles.
Le Premier ministre britannique David Cameron devrait "réunir" Barack Obama, François Hollande, Angela Merkel et Matteo Renzi autour du président ukrainien, a indiqué une source gouvernementale britannique. La discussion portera sur la situation en Ukraine.
"La réunion donnera aux dirigeants la possibilité d'entendre l'évaluation par le président Porochenko de la situation sur le terrain et de ses discussions avec le président Poutine", a-t-elle indiqué.
"Cela enverra également un clair message de soutien à la souveraineté de l'Ukraine et rappellera qu'il appartient à la Russie de trouver le moyen d'une désescalade", a-t-elle ajouté.
Prudence
Le président russe a dévoilé mercredi un plan de règlement du conflit dans l'est de l'Ukraine, disant espérer un "accord final" entre Kiev et les rebelles prorusses vendredi. Le conflit a déjà fait 2600 morts,
Selon Vladimir Poutine, il faut avant tout "mettre fin aux opérations offensives" dans les régions de Donetsk et de Lougansk (est), tant du côté de de l'armée ukrainienne que des rebelles. Mais l'annonce, plus tôt dans la journée, de ce plan par M. Porochenko avait été accueillie avec prudence par Barack Obama.
Respect des normes internationales
"Il est trop tôt pour dire ce que ce cessez-le-feu signifie", avait-il jugé devant la presse lors de sa visite mercredi à Tallinn.
"Si la Russie est effectivement (...) prête à trouver un accord politique c'est quelque chose que nous appelons de tous de nos voeux", avait poursuivi le président américain. "Mais cela implique de respecter les normes internationales. Ce n'est pas ce que nous avons vu en Ukraine".
Echapper aux sanctions
Pour le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, "ce nouveau plan est de la poudre aux yeux à destination de la communauté internationale avant le sommet de l'OTAN. Il estime aussi qu'il s'agit d'une tentative d'échapper à d'inévitables décisions de l'Union européenne en vue de nouvelles sanctions contre la Russie".
Le détail de ces sanctions, demandées samedi passé par les dirigeants européens, pourrait être annoncé vendredi par Bruxelles.