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Migration: quatre fois plus de personnes ont tenté de traverser la Manche en 2019

Selon un bilan des autorités, environ 2500 migrants ont tenté de traverser la Manche en vue de rejoindre le Royaume-Uni. Parmi ces personnes, 4 ont perdu la vie.

31 déc. 2019, 17:58
Malgré les mises en garde répétées des autorités, les traversées de migrants ne cessent de se multiplier.

Près de 2500 migrants tentant de traverser la Manche pour rejoindre la Grande-Bretagne ont été secourus en mer en 2019, soit quatre fois plus que l’an dernier, selon un bilan des autorités. Quatre personnes y ont trouvé la mort.

Au total, 261 «cas de traversées» ou «tentatives de traversées» par la mer ont été recensées cette année par les autorités françaises et britanniques. Elles ont été effectuées essentiellement par de petites embarcations pneumatiques souvent surchargées, a indiqué mardi à l’AFP la préfecture de la Manche et de la mer du Nord.

Ces «tentatives» ont concerné 2358 personnes -secourues puis ramenées sur les côtes françaises ou britanniques- contre 586 en 2018. Un précédent décompte communiqué mi-décembre faisait état de 2521 migrants ayant tenté cette traversée, mais incluait des personnes interceptées à terre, par exemple sur des plages du Pas-de-Calais.

«Départs simulatanés»

Depuis la fin 2018, ces traversées ne cessent de se multiplier dans la Manche, malgré les mises en garde répétées des autorités soulignant le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l’eau. Au moins quatre migrants sont déjà décédés.

«Ces traversées continuent parce que certains réussissent à passer et, surtout, parce qu’elles sont très rentables pour les passeurs !», déplore François Guennoc. Le vice-président de l’association l’Auberge des migrants constate «un phénomène nouveau: de plus en plus de départs simultanés», soit plusieurs bateaux la même nuit, «visant à disperser les efforts des autorités qui surveillent la côte».

Alors que «chaque migrant paye peut-être 2000 euros (…) avec trois ou quatre passagers, les passeurs remboursent l’achat du canot pneumatique. Et ils n’hésitent pas à les entasser à douze, quinze ou vingt dessus !», a-t-il regretté.

Un milier de migrants dans des tentes

Malgré les évacuations régulières des camps de fortune, plus d’un millier de migrants vivent toujours «dans des tentes, dehors ou dans des hangars» dans la région, essentiellement à Calais et Grande-Synthe (Nord), selon les associations.

«Certains n’ont ni matelas de sol, ni sacs de couchage. On n’a pas assez de tentes et pas assez de couvertures à donner, ils vivent dehors sans douches et sans toilettes», déplore Claire Millot, bénévole pour l’association Salam à Grande-Synthe. «C’est incompréhensible qu’on laisse des gens comme ça, c’est une volonté politique mais qui est tellement inhumaine en Europe au XXIe siècle», ajoute-t-elle.

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