La réaction est allée crescendo, jusqu’à ce que, hier matin, le président du gouvernement espagnol agite la menace d’un veto: «L’Espagne votera non au Brexit le 25 novembre si l’accord de retrait ne reconnaît pas le rôle de l’Espagne dans la négociation directe du Royaume-Uni sur Gibraltar», a déclaré Pedro Sanchez.
C’était d’abord «El Mundo» qui s’était offusqué. En fin de semaine dernière, la une du quotidien libéral accuse: «L’Espagne laisse passer une position de négociation sans précédent», puis critique dans son éditorial le fait que «le ministre des Affaires étrangères, Josep Borrell, n’inclura pas la réclamation des droits légitimes de l’Espagne sur Gibraltar dans les négociations sur le futur statut du Rocher». La revendication de la réintégration à l’Espagne de ce territoire britannique d’outre-mer, ou, au moins, d’un statut donnant à Madrid un droit de regard sur la gestion de ces quelque six kilomètres carrés situés à l’extrême...