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Les frontières européennes verrouillées

25 juin 2011, 11:57

Possibilités de rétablir des frontières nationales dans l'espace Schengen, sélection pour l'asile: réunie hier en sommet à Bruxelles, l'Europe a entériné une politique très restrictive des mouvements migratoires dictée notamment par l'influence grandissante des partis populistes.

Toutes ces mesures, adoptées par les dirigeants des pays de l'Union européenne (UE), étaient réclamées par la France afin de lutter contre l'immigration clandestine après les tensions avec l'Italie dues à un afflux d'immigrants venus de Tunisie.

«Cela ne remet pas en cause le principe de la liberté de circulation» des citoyens au sein de Schengen, l'espace sans frontières dans l'UE, mais cela «permet de contrôler cette liberté de circulation», a assuré le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, devant la presse. «Il s'agit d'améliorer Schengen, de le rendre plus adapté aux exigences des citoyens», a renchéri le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi.

Contrôles aux frontières

L'élément le plus controversé est la possibilité de rétablir des contrôles aux frontières nationales des pays de l'espace Schengen lorsqu'un Etat n'est plus en mesure de contrôler sa partie de frontière extérieure en cas de pression migratoire «forte et inattendue».

L'exigence française suscite un certain malaise. Elle révèle en effet un manque de confiance à l'égard de la Grèce, de l'Italie, de la Bulgarie et de la Roumanie sur leur capacité à assurer le contrôle des frontières communes de l'UE avec la Turquie et les pays d'Afrique du Nord.

Cécilia Malmström, commissaire en charge de l'asile et des migrations, s'inquiète des risques de dérive sécuritaire dictée par les partis d'extrême droite et les mouvements populistes de plus en plus actifs dans l'UE. Ce sentiment est entretenu par les prises de positions de Nicolas Sarkozy, qui rejette les demandes en matière d'asile et de protection internationale «par souci de ne pas créer d'effet d'appel».

L'Europe ne doit pas renoncer aux valeurs de solidarité, de tolérance et de respect mutuel, a averti Cécilia Malmström à la veille du sommet. / ats-afp-reuters

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