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Les adieux de Chirac «avec la fierté du devoir accompli»

A la veille de quitter l'Elysée, le président français Jacques Chirac a déclaré hier soir partir avec le sentiment du devoir accompli. Pendant ce temps, les tractations pour la formation du gouvernement se poursuivent. «Demain, je transmettrai les pouvoirs que j'ai exercés en votre nom à Nicolas Sarkozy», a déclaré le président sortant lors d'une allocution radiotélévisée. «Je le ferai avec la fierté du devoir accompli et aussi avec une grande confiance dans l'avenir de notre pays», a-t-il ajouté dans ce message emprunt d'une certaine émotion.

17 mai 2007, 12:00

«Une Nation, c'est une famille», a-t-il souligné dans ce dernier discours d'environ cinq minutes, appelant ses compatriotes à être «profondément fiers» de leur pays et à rester «unis et solidaires».

Costume anthracite et cravate rayée, le président, qui a reçu dans l'après-midi la démission du gouvernement du premier ministre Dominique de Villepin, a achevé son message en adressant ses voeux à son successeur.

Le nouveau chef de l'Etat «aura à coeur de conduire notre pays plus avant sur les chemins de l'avenir», a-t-il assuré. «Tous mes voeux l'accompagnent dans cette mission, qui est la plus exigeante et la plus belle qui soit, au service de notre Nation. Cette Nation magnifique que nous avons en partage», a ajouté Jacques Chirac. La passation de pouvoir entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy - deux bêtes politiques qui se sont souvent affrontés par le passé - doit avoir lieu ce matin à 11h. Après un dernier entretien, au cours duquel il remettra notamment le code nucléaire à son successeur, le président sortant quittera définitivement le palais où il vit et travaille depuis 1995.

Nicolas Sarkozy fera ensuite sa première allocution de président. Il remontera ensuite l'avenue des Champs Elysées pour déposer une gerbe sous l'Arc de Triomphe. Dans la foulée de son investiture, le nouveau président devrait annoncer dès demain le nom de son premier ministre. Nicolas Sarkozy, un hyperactif aux colères parfois brutales, devrait désigner à ce poste exposé le discret François Fillon, ancien ministre des affaires sociales et de l'éducation présenté comme modéré.

L'annonce du nouveau gouvernement resserré de quinze membres - composé à égalité d'hommes et de femmes - devrait suivre dès vendredi. Nicolas Sarkozy qui veut un gouvernement d'ouverture tente d'y inclure des personnalités de gauche et du centre. /ats-afp-reuters

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