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La Suisse ne laisse aucune chance au Portugal en Coupe Davis

10 juil. 2011, 16:20

La fête bernoise est finie. Vainqueur 5-0 d'accrocheurs mais modestes Portugais au 2e tour de la zone Europe/Afrique, l'équipe de Suisse jouera sa place dans le groupe mondial de la Coupe Davis 2012 lors d'un barrage du 16 au 18 septembre. 

Roger Federer et ses partenaires en sauront un peu plus lundi, lorsque l'ITF désignera les têtes de série de ces play-off, et surtout mercredi vers midi après le tirage au sort. La principale interrogation dans le camp helvétique concerne cependant comme toujours la présence ou non de l'homme aux 16 titres du Grand Chelem, qui va désormais s'accorder une dizaine de jours de vacances avant d'entamer sa préparation pour la tournée nord-américaine. 

«Le monde est vaste» 
«La maladie ou une blessure pourraient me faire manquer cette  rencontre. Mais il faut surtout attendre de connaître notre adversaire. Le monde est vaste», lâchait-il à l'issue d'un double remporté 6-3 6-4 6-4 aux côtés de Stanislas Wawrinka face à la paire Frederico Gil/Leonardo Tavares. «Une chose est sûre: je prendrai une décision plutôt rapidement», promettait Roger Federer, dont le forfait de toute dernière minute pour le barrage 2010 perdu au Kazakhstan avait fait jaser. 

Un déplacement aussi périlleux que celui-ci est envisageable. La Suisse pourrait avoir à se déplacer en Australie huit ans après la demi-finale perdue par l'équipe du capitaine-joueur Marc Rosset. Or, le barrage se déroule désormais dans l'enchaînement de l'US Open, dont la finale est prévue le 11 septembre, ce qui n'était pas le cas en 2003. Ce serait bien le pire tirage pour Roger Federer, dont le prochain tournoi (Montréal) débutera le jour de son 30e anniversaire (8 août). 

La Suisse pourrait cependant ne pas ne figurer parmi les huit têtes de série, ce qui devrait également être le cas de l'Australie. Toutes les équipes éliminées au 1er tour du groupe mondial (République tchèque, Russie, Croatie, Inde, Chili, Autriche, Roumanie, Belgique) sont pour l'heure mieux classées que la formation helvétique (18e) dans un classement par nations qui sera mis à jour lundi. 

La Suisse affronterait cinq de ces huit formations à domicile -  vraisemblablement à la patinoire de Malley -, l'adversaire le plus  redoutable étant la République tchèque de Tomas Berdych et Radek  Stepanek. Elle devrait se rendre en Belgique, alors qu'il faudrait un tirage au sort pour désigner le pays-hôte en cas d'affrontement avec le Chili et la Croatie. 

Opération rachat réussie 
A moins d'un pépin physique, Roger Federer disputera à coup sûr le barrage s'il se déroule en Suisse. Le Bâlois, qui avait beaucoup à se faire pardonner après son forfait pour le Kazakhstan, a parfaitement géré la première partie de son opération rachat cette semaine à Berne. Tant auprès du public, qui a eu droit à de nombreux extras en marge de la rencontre, qu'auprès de ses partenaires. 

Si son absence à Astana a pu faire naître certaines tensions, elles sont oubliées. «C'est comme si on ne s'était jamais quittés», lâchait ainsi Stéphane Bohli à La Tribune de Genève. Difficile de ne pas le croire: Roger Federer et Stanislas Wawrinka ont pris un plaisir fou dans une patinoire bernoise qui n'avait d'yeux que pour eux. Le Vaudois a d'ailleurs profité jusqu'au bout de l'ambiance puisqu'il a également joué dimanche face à Leonardo Tavares (victoire 7-6 6-0) dans un dernier simple sans enjeu. 

Une belle complicité 
Le no 2 helvétique, qui renouera avec la compétition à Gstaad (25-31 juillet), était d'ailleurs particulièrement détendu au moment d'affronter la presse samedi. «Je vais voir si je trouve une meilleure solution concernant mon partenaire», rigolait ainsi Stan lorsqu'on lui demandait s'il avait déjà envisagé la défense du titre olympique l'an prochain à Londres. «Tu pourrais jouer le double mixte», rétorquait alors un Roger Federer hilare. 

La belle complicité affichée par les champions olympiques de double, qui ont montré samedi un visage plus souriant et plus conquérant que la veille, est de bon augure. Pour l'équipe de Coupe Davis bien sûr, mais aussi pour la suite de la saison sur l'ATP Tour: Roger Federer s'était fait un moral tout neuf à Pékin en août 2008 et avait glané dans la foulée à New York son unique titre du Grand Chelem de l'année. Il doit espérer que les émotions partagées à Berne aient le même effet. /si

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