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La reconnaissance du Kosovo encouragée

La commission de politique extérieure des Etats soutient la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo. Par 7 voix contre 4, elle a décidé hier de recommander au gouvernement d'entreprendre cette démarche «au moment qu'il estimera opportun». L'affaire a été un peu chaotique. D'abord, Dick Marty, le président radical et tessinois de la commission de politique extérieure (CPE), est arrivé en retard. Embouteillages!

22 févr. 2008, 12:00

Ensuite, quand les sénateurs ont enfin pu se mettre au travail, ils se sont lancés à corps perdu dans la discussion. Ils ont mené une discussion très «vive», selon les témoignages. L'objet des débats - la reconnaissance du Kosovo par la Suisse - était très controversé. Mais finalement, la CPE, au prix du report puis de l'annulation de la conférence de presse prévue, a pu boucler l'affaire, par six voix contre quatre.

Elle tient en une phrase: la commission recommande au Conseil fédéral de reconnaître le Kosovo, mais lui laisse le choix du moment opportun. La minorité aurait préféré attendre que «l'Etat Kosovar soit vraiment viable». Cela ne fait de toute façon guère de différence, puisque l'avis des deux CPE (des Etats et du National) n'a qu'une valeur consultative. Le Conseil fédéral reste libre de son choix. Aujourd'hui, la CPE du National va se livrer au même exercice et comme les conseillers nationaux sont généralement plus impulsifs que leurs collègues de la Chambre des cantons, cela laisse présager une séance encore plus verbeuse que celle d'aujourd'hui.

Que la question allait faire couler beaucoup de salive était prévisible. Dans une interview publiée par le «Tages-Anzeiger» hier, Dick Marty s'est interrogé sur l'opportunité de reconnaître le Kosovo. Aux yeux de l'ancien procureur tessinois, le fait que le nouvel Etat autoproclamé sert de carrefour à toutes sortes d'activités criminelles pose un grave problème. Il aurait souhaité poser quelques conditions au Kosovo, avant de le gratifier de la bénédiction de la Suisse.

Cette option n'a finalement pas été retenue. Depuis que la cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Micheline Calmy-Rey, a été la première à favoriser l'indépendance de ce morceau des Balkans, l'affaire a développé une dynamique propre, tant sur le plan diplomatique qu'en politique intérieure, de telle sorte qu'arrêter le train reviendrait au krach intégral pour le DFAE. / ERE

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