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L'accident thérapeutique à Rennes d'une gravité sans précédent

Six personnes ont été hospitalisées à Rennes suite à un essai thérapeutique dans un laboratoire privé. L'une d'elle a été déclarée cérébralement morte vendredi matin. Les cinq autres patients sont toujours dans un état grave. Les médecins ont évoqué un possible handicap "irréversible".

15 janv. 2016, 11:37
/ Màj. le 15 janv. 2016 à 17:23
Cinq personnes ont été hospitalisées après avoir testé une molécule dans le cadre d'un essai thérapeutique.

L'accident survenu lors d'un essai thérapeutique mené dans un laboratoire à Rennes est d'une gravité sans précédent, selon la ministre de la Santé Marisol Touraine et l'agence du médicament (ANSM). Il a conduit à la mort cérébrale d'un patient et à l'hospitalisation de cinq autres.

"Je n'ai connaissance d'aucun incident comparable. C'est inédit", a déclaré vendredi la ministre de la Santé, lors d'une conférence de presse à Rennes. "Il n'y a jamais eu un événement aussi grave en France", a souligné pour sa part l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Handicap "irréversible"

"Ce type d'accident est exceptionnellement rare. On a fait une recherche dans nos dossiers et on a retrouvé sur les 15 dernières années moins de 10 cas en France, avec des conséquences infiniment moins graves que ce qui est décrit pour cet accident", a précisé pour sa part Philippe Treguier, directeur juridique de l'Oniam, l'organisme public chargé d'indemniser les victimes d'accidents médicaux.

Les victimes pourront saisir les Commissions de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (CCI) en préalable à une procédure d'indemnisation par l'Oniam, a-t-il précisé.

Pour trois des cinq personnes hospitalisées, les médecins ont évoqué un possible handicap "irréversible". La préparation a été administrée à 90 volontaires.

Médicament contre la douleur

L'essai thérapeutique était mené sur "un médicament pris par voie orale, en cours de développement par un laboratoire européen", précise le ministère.

Le produit testé est une molécule à "visée antalgique" (antidouleur) contenant du "cannabinoïde", a précisé une source proche du dossier. L'essai a été conduit par la société Biotrial, un centre de recherche médicale basé à Rennes agréé par le ministère de la santé, pour le compte du groupe pharmaceutique portugais Bial.

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