Ses détracteurs craignaient que Boris Johnson refuse d’écrire aux dirigeants européens pour leur demander un report du Brexit. Non seulement il a pris la plume, mais il a envoyé trois lettres à Bruxelles. Pour ne pas enfreindre la loi, celui qui avait dit préférer «crever la gueule ouverte» plutôt que faire cette requête a dû s’y résoudre. Mais à sa manière, en se jouant des conventions et en se démarquant le plus possible d’un vœu qui n’est pas le sien.
La première lettre est un simple modèle qui avait été joint au Benn Act, cette loi votée en septembre pour éviter un no deal le 31 octobre. Boris Johnson ne l’a pas signée, afin de la présenter comme émanant du parlement et non de lui. La deuxième missive est une note de l’ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l’UE, Tim Barrow, qui vise à recadrer les choses: elle explique que...