Ces arrestations font suite à la découverte l'an dernier d'un vaste système de corruption à Rome. L'affaire avait incité la municipalité à demander à l'autorité nationale de lutte contre la corruption d'enquêter sur une liste de contrats publics suspects. Des mandats d'arrêt ont en outre été émis contre 21 personnes dans plusieurs parties du territoire italien.
L'enquête a débouché sur la mise au jour d'un système de grande ampleur visant à permettre à un certain nombre de sociétés de remporter de très lucratifs contrats publics pour gérer les centres de réception des migrants. Ce cartel a permis d'engranger "des bénéfices économiques importants" en excluant les candidats rivaux, a précisé jeudi la police italienne.
Ces centres, souvent gérés par des organisations coopératives, se sont révélés être une bonne source de revenus pour des opérateurs peu scrupuleux, alors que l'Italie fait face à l'afflux de milliers de migrants en provenance des côtes nord-africaines.
"Il faut arrêter immédiatement les départs par bateau et les appels d'offres publics", a déclaré jeudi Matteo Salvini, le chef de la Ligue du Nord, un parti d'extrême-droite au discours xénophobe.