Le pape François s’est rendu hier dans un quartier à haut risque de Bangui pour prier chrétiens et musulmans d’enrayer le cycle des violences qui a fait plusieurs milliers de morts en trois années.
Cette étape en Centrafrique était un véritable pari pour l’Argentin, vu le contexte sécuritaire. Sous l’œil des Casques bleus déployés en nombre, le souverain pontife a franchi le «no man’s land» qui sépare PK5 du reste de la capitale centrafricaine. Depuis deux mois, les miliciens chrétiens «anti-balaka» font le blocus de ce quartier où sont rassemblés la plupart des musulmans qui n’ont pas fui la ville. Des blindés équipés de mitrailleuses et des tireurs d’élites étaient postés le long du trajet du pape et sur les minarets de la mosquée, où plusieurs centaines de fidèles étaient rassemblés.
«Non à la haine»
«Chrétiens et musulmans sont frères et sœurs», leur a-t-il lancé après un discours de...