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«Fleurs du désert», l’air du temps de Lea Gloor

Dans le désert ou dans un aéroport surclimatisé, l’or bleu n’a pas la même valeur.

15 oct. 2019, 05:30
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«Les gens d’ici vivent grâce à des sources d’eau souterraines. Cela leur permet d’élever leurs chèvres ou leurs moutons, de cultiver la terre.» Un chèche rouge et blanc soigneusement enroulé autour de la tête, ce Jordanien aux traits burinés observe avec fierté le paysage rocailleux. Pour les derniers habitants à avoir conservé un mode de vie nomade, ces cours d’eau cachés composent un carnet de route vital.

De tout temps, la gestion de l’eau a été l’enjeu numéro 1 de ce coin du monde. Les Nabatéens, habitants majeurs de la mythique cité de Pétra, se sont montrés particulièrement ingénieux à ce jeu. Vingt-six siècles plus tard, ce sont des pyramides de bouteilles d’eau minérale qu’érigent les commerçants devant leurs échoppes. On ne va pas envoyer les touristes au puits.

«Problem.» Dos raide, ton sec. Dans cet aéroport surclimatisé, la douanière brandit une bouteille aux trois quarts vide achetée lors d’une escale. Ses yeux lorgnent vers la petite sœur, encore pleine. Un problème, vraiment? L’employée ne bronche pas. De guerre lasse, on tend l’objet du délit. Poubelle.

A ce regard de glace se superpose celui rieur d’un jeune Bédouin rencontré dans le désert. «Durant l’hiver, il arrive qu’il pleuve. Et là se produit quelque chose de magique», avait-il raconté. «Le sable se recouvre de milliers de fleurs blanches…»

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