Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Etats-Unis/Russie: médias et politiques américains scandalisés par l'apathie de Trump face à Poutine

La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine promettait d'être explosive. Sur fond d'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine, on attendait, dans le monde politique et médiatique américain, une réaction du président. Mais ce dernier a esquivé le sujet.

17 juil. 2018, 06:46
Certains, aux Etats-Unis, n'hésitent pas à parler de trahison.

Donald Trump a obstinément refusé lundi de condamner Moscou pour l'ingérence dans la campagne présidentielle américaine lors d'un sommet à Helsinki avec Vladimir Poutine. Son ton résolument conciliant avec l'homme fort du Kremlin a suscité un tollé à Washington.

Le président américain n'a pas dit un seul mot critique envers Moscou sur quelque sujet que ce soit lors de cette rencontre alors que plusieurs sérieux points de désaccord ont nettement refroidi les relations entre Moscou et Washington ces dernières années. Au lieu de cela, Donald Trump a tenu la "stupidité" de son propre pays pour unique responsable de la dégradation des relations américano-russes, dont il a estimé qu'elles n'avaient "jamais été aussi mauvaises".

 

 

Interrogé sur la question d'une ingérence russe dans leur présidentielle, Trump a affirmé que cette information lui avait été fournie par le chef de la CIA mais qu'il n'avait aucune raison de la croire. "Le président Poutine a été extrêmement ferme et affirmatif dans son démenti aujourd'hui", a commenté Donald Trump.

Or trois jours avant le sommet d'Helsinki, un grand jury américain a inculpé 12 membres des services de renseignement russes pour avoir piraté les systèmes informatiques d'Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidentielle de 2016.

 

 

Républicains très critiques

L'attitude de M. Trump suscite d'ores et déjà des remous politiques aux Etats-Unis, où la Maison Blanche s'efforce depuis des mois de dissiper l'impression que le président n'a pas envie de s'opposer à Vladimir Poutine.

Un ancien directeur de la CIA, John Brennan, a sans ambages estimé que l'attitude de Trump confinait à la trahison. "Non seulement les propos de Trump étaient imbéciles, mais il était totalement acquis à Poutine. Patriotes républicains, où êtes-vous??", s'est-il interrogé.

Le sénateur républicain John McCain, qui ménage rarement Donald Trump, a estimé que le sommet avec Poutine était une "tragique erreur" car, dit-il, le président américain "n'a pas défendu l'Amérique". Pour McCain, le sommet d'Helsinki restera comme un épisode peu glorieux dans l'histoire des présidents américains.

 

 

Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des représentants, a invité Donald Trump à comprendre que la Russie n'était pas l'alliée de Washington, et a dit qu'il ne faisait aucun doute, à ses yeux, que Moscou s'était immiscé dans l'élection de 2016.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias