Burkina Faso: 24 morts dans l'attaque d'une base militaire

L'attaque d'une base militaire lundi dans le nord du Burkina Faso a causé la mort de vingt-quatre personnes. Sept blessés et cinq disparus sont également à déplorer. L'opposition réclame la démission du gouvernement.

20 août 2019, 18:31
Pays sahélien pauvre d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso s'enfonce dans une spirale de violences.

Vingt-quatre morts, sept blessés et cinq disparus: l'attaque qui a frappé une base militaire dans le nord du Burkina Faso lundi est la plus meurtrière jamais subie par l'armée burkinabée dans sa confrontation avec les groupes djihadistes depuis 2015. Elle a conduit l'opposition à réclamer la démission du gouvernement.

 

L'état-major général des armées burkinabé a actualisé mardi dans un communiqué le bilan de l'attaque, attribuée à des djihadistes, qui a frappé lundi à l'aube le détachement militaire de Koutougou, dans la province du Soum. Son précédent bilan lundi faisait état d'une dizaine de militaires tués et de plusieurs blessés.

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Selon une source sécuritaire, ce sont «plusieurs dizaines de terroristes à bord de motos et de pick-up» qui ont attaqué le camp. «C'est visiblement une attaque bien préparée et coordonnée par plusieurs groupes terroristes. Ils ont tiré à l'arme lourde sur le camp de base, notamment des roquettes qui ont incendié plusieurs installations, des moyens roulants et de l'armement», a précisé cette source.

Pays sahélien pauvre d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso s'enfonce depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à une douzaine de groupes djihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d'autres à l'Etat islamique. Les attaques islamistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l'est du pays, ont fait plus de 500 morts.