Ce mercredi avait lieu la deuxième étape du BCN Tour à Savagnier. L’occasion de constater la logistique qu’exige une course où les places de parc sont limitées. En effet, on pouvait observer les centaines de voitures garées le long de la route cantonale en direction de Dombresson. Les coureurs se sont adonnés à une vraie partie de Tetris, de quoi favoriser les transports en commun?

La mobilité douce encouragée

Les organisateurs de la compétition s’efforcent depuis plusieurs années d’inciter les concurrents à favoriser le covoiturage ou les transports publics. «Nous collaborons avec les Transports Publics Neuchâtelois (transN) depuis 2014 en proposant des billets gratuits aux participants le jour de la course. Ils peuvent télécharger un billet directement sur notre site», confie Michel Sinz, membre de SportPlus. Avant d’ajouter: «On vise vraiment à limiter les voitures, car notre grosse difficulté est de trouver de la place pour les stationner.»

Le covoiturage est une solution mise en avant. «Il y a cinq ans, nous avons développé une plateforme. Mais cela n’a jamais vraiment décollé à cause d’un manque d’offres», analyse Joël Zimmerli, fondateur de Vektor communication et responsable du site BCN Tour. Ce portail n’est plus disponible, mais les participants à la recherche d’une voiture à partager sont redirigés vers les plateformes BlaBlaCar ou e-covoiturage.

Un succès en demi-teinte

Lorsque la question du choix du moyen de transport est posée au sein du peloton, les réponses sont diverses: «J’ai pu parquer dans le village, car j’ai un ami qui habite ici. Je fais partie des chanceux», sourit Jérémy Billieux, de Neuchâtel.

Tandis qu’un sportif venant de Morteau a profité de la «très bonne organisation» des navettes gratuites mises en place pour la course. D’autres, comme Cindy et Grégory de La Chaux-de-Fonds, ont laissé leur voiture à Dombresson et sont montés à pied pour «l’échauffement, mais aussi le décrassage d’après course».

En termes de chiffres, Aline Odot, responsable communication chez transN, indique que «93 personnes ont téléchargé un billet» lors de la première étape à Marin. Ce partenariat représente «450 tickets Onde Verte utilisés sur l’édition de 2019, et 442 en 2018». Cette carte journalière donne accès «à toutes les lignes transN, CFF, CarPostal ou BLS», précise-t-elle.

Des problèmes d’horaires

«On voulait prendre des billets Onde Verte, mais c’était trop compliqué pour rentrer jusqu’à La Chaux-de-Fonds après la course», raconte Daniel Leuba. Avant que ses deux acolytes ajoutent: «Mais on se regroupe pour n’utiliser qu’une seule voiture. Et les étapes proches de chez nous, on tâche de s’y rendre en train.» Idem pour Denis Barfuss, qui n’a «pas osé regarder les horaires pour La Chaux-de-Fonds». Joël Zimmerli reconnaît que «c’est une des contraintes majeures».

On tombe tout de même sur une personne qui a profité de l’offre. «J’ai pris le train depuis Couvet avant de faire du stop depuis la gare, car il y avait vingt minutes de correspondance et que je voulais venir voir la course des kids», explique Lolita Roth. Avant de conclure: «J’ai dû chercher sur leur site pour la trouver, je pense qu’ils ne la mettent pas assez en avant.»

Les coureurs jouent-ils la carte verte?

Les organisateurs du BCN Tour invitent les sportifs à privilégier la mobilité douce pour se rendre aux différentes étapes. Pour ce faire, plusieurs choix s’offrent aux participants.