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Un «divorce à l'amiable» à la tête de la clinique

Jamais depuis son ouverture en 1985, la Clinique Le Noirmont n'avait attiré autant de patients (1084) que l'année précédente. L'exercice 2008 est donc qualifié d'exceptionnel par les responsables, divisés quant à la stratégie future que doit adopter le plus grand centre de réadaptation cardio-vasculaire du pays. Le médecin-chef Roger Weber a préféré renoncer, non sans amertume.

09 mai 2009, 08:09

Le sujet est frileux. D'abord la pommade, méritée, passée par le directeur Cédric Bossart: «Trois médecins ont fait le succès de notre clinique. Jean-Pierre Gigon, l'initiateur du projet, Jean-Pierre Maeder, le premier médecin-chef, et Roger Weber.» Puis, le clash: «Le Dr Roger Weber a décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière. Il nous quitte au 31 décembre 2009...»

Les deux parties ont déniché une formule diplomatique et classique: «Divorce à l'amiable». Très bien. «Mais un divorce est toujours douloureux», enfonce le démissionnaire (52 ans), médecin-chef de la Clinique Le Noirmont depuis 2002. Afin d'assurer l'avenir du centre de réadaptation cardio-vasculaire, le conseil d'administration a décidé de briser la direction bicéphale (administrative et médicale), qui a fait ses preuves depuis 24 ans, pour la remplacer dès le 1er juillet par une direction unique formée de six personnes. Le chef d'orchestre sera l'actuel directeur Cédric Bossart, les cinq autres membres devant se «contenter» du rôle de premier violon. «Je n'étais pas pour le statu quo, mais pas non plus pour l'abandon de la direction bicéphale», dévoile Roger Weber. «La perte du pouvoir de la direction médicale par rapport à la direction administrative ne correspond pas à ma vision.»

«Je ne suis pas d'accord avec cette affirmation», coupe net Cédric Bossart. «Le principe d'une direction unique est adopté carrément partout. J'admets qu'il y a eu des tensions dans les discussions. Mais on n'a pas non plus passé nos jours à affronter des scènes de ménage.»

Selon le directeur, la Clinique Le Noirmont, qui propose désormais un module de gestion du stress, doit mordicus continuer d'aller de l'avant: «Nous devons amener les éléments qui puissent nous positionner vers le futur.» Dans ce contexte, Roger Weber a senti que sa place n'était plus à la villa Roc-Montès. «Je suis effectivement animé d'un certain regret. Un divorce, c'est aussi un constat d'échec. Les conditions de cohabitation n'étaient plus réunies.»

Une histoire de cœur. /GST

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