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Saignelégier ne décolle pas

28 juin 2011, 10:19

Ambiance de circonstance hier matin dans les bureaux de l'administration communale de Saignelégier. Tant le maire René Girardin, le caissier Benoît Bouverat que le conseiller communal en charge des Finances Vincent Paupe n'affichaient pas des mines les plus réjouies. Sans pour autant non plus sombrer dans la sinistrose, que l'on se rassure de suite. Les comptes 2010 du chef-lieu franc-montagnard ne sont en effet pas bons. Ils affichent un déficit de 80 727 francs. Le total des charges de fonctionnement s'élève, lui, à 11 149 532 francs.

Certes, le budget tablait sur un découvert de 168 000 francs. Un léger mieux s'affiche donc au décompte final. Mais Vincent Paupe a rapidement tempéré ce que l'on aurait pu assimiler à une bonne nouvelle: «Pour la deuxième année consécutive, nous avons dû puiser 100 000 francs dans le fonds de fusion. La vente de l'ancienne école de Goumois nous a rapporté 300 000 francs. Sans ces deux opérations, le résultat aurait été plus mauvais.» Point positif tout de même: des amortissements à concurrence de 2,4 millions ont été réalisés l'année dernière.

Soupape

Ce sont surtout les charges liées (élaborées par le canton) qui péjorent la situation financière de la commune de Saignelégier, une situation que les autorités se refusent de dramatiser. Déjà parce que la quotité d'impôt située à 1.95 est attractive. «En l'augmentant d'un dixième, on encaisserait annuellement 100 000 francs supplémentaires. C'est une soupape, que nous n'avons toutefois pas l'intention d'actionner dans un proche avenir», a reflété Benoît Bouverat. Au niveau des impôts ensuite, des améliorations peuvent survenir, étant convenu que la marge de manœuvre de la commune au beau milieu de tous ces chiffres est évaluée entre 12 et 13% par le caissier.

Les impôts, donc. Satisfaction en 2010 du côté des personnes physiques avec des rentrées supérieures à 4 262 000 francs. (+150 000 francs par rapport à 2009). Par contre, l'impôt des entreprises (personnes morales) a généré un faible produit d'environ 200 000 francs. «C'est dérisoire par rapport à certaines communes voisines, comme Le Noirmont, Les Bois ou Les Breuleux», a constaté René Girardin, sans faire preuve néanmoins de jalousie. Et le maire de poser la question à haute voix: «Saignelégier supporte les 52% du déficit du Centre de loisirs des Franches-Montagnes, soit quelque 300 000 francs par année. Si la fusion des communes n'intervient pas, il faudra peut-être revoir un jour la clef de répartition actuelle, qui court jusqu'en 2015.»

La commune espère que la nouvelle zone industrielle, dont les derniers travaux de viabilisation sont en passe d'être terminés, attirera de nouvelles sociétés. Sur les 40 000 mètres carrés de départ, il en reste 15 000 de disponibles. Pour l'instant, l'implantation de Bien Air est repoussée. En cause: la cherté du franc suisse. Les comptes 2010 de ce Saignelégier qui ne décolle pas seront discutés demain soir en assemblée communale (Hôtel de ville, 20h). / gst

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