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Le verdict du procès du père infanticide de Porrentruy attendu jeudi

Le procès d'un homme accusé d'avoir tué son fils de six ans s'est ouvert aujourd'hui dans un climat pesant devant la Cour criminelle du canton du Jura. Le prévenu, qui doit répondre d'assassinat, ne s'explique pas comment il a pu commettre ce geste fatal.

19 oct. 2010, 16:32

«Je n'avais pas l'intention de faire du mal ni de tuer quelqu'un», a déclaré à maintes reprises l'accusé en sanglotant. «Je n'arrive pas à comprendre. C'est la question que je me pose». Il a assuré au président de la Cour ne plus se souvenir des circonstances dans lesquelles il a tué son fils avec l'aide d'un cutter.

Le drame, qui avait secoué tout le canton du Jura, s'est produit le 20 juin 2008 à Porrentruy. L'homme s'était introduit par effraction au domicile de son ex-campagne. Effrayée, la femme avait pu prendre la fuite. A leur arrivée, les policiers avaient découvert le corps de l'enfant sur un lit. Son père couché à côté de lui avait tenté de se suicider.

Versions contradictoires
Cet homme né en 1963 au Portugal explique avoir paniqué quand son  ancienne compagne a sauté par la fenêtre pour alerter les secours. Devant le Tribunal cantonal, il a minimisé sa culpabilité dans ce drame, laissant ainsi entendre que son ex-compagne dont il vivait séparé depuis plusieurs mois portait une part de responsabilité.

La version des faits de l'accusé est en contradiction avec celle de la plaignante. Le président de la Cour Daniel Logos a ainsi relevé des contradictions et des incohérences dans son récit. «Arrêtez de mettre toujours la faute sur les autres», a-t-il lancé visiblement excédé par les déclarations du prévenu surveillé par une douzaine de policiers.

Vie brisée
Accusé de viol, le prévenu rétorque qu'une relation sexuelle a bien eu lieu avec son ex-compagne peu avant l'infanticide mais qu'elle était consentante. L'avocate de la partie plaignante a affirmé que cet homme avait menacé de mort en 2009 sa cliente par téléphone depuis la prison de Lenzburg (AG).

Très digne, la voix calme, la plaignante a expliqué qu'elle était toujours suivie par un médecin et consultait un psychologue. «Je n'ai jamais pensé qu'il allait prendre la vie de notre fils, d'un innocent», a-t-elle déclaré au cours de la première journée de ce procès dont le verdict est attendu jeudi.

Harcèlement et menaces
Malgré les témoignages de plusieurs personnes lors de l'instruction et les déclarations de la plaignante, l'accusé dément avoir menacé ou harcelé son ex-campagne durant plusieurs mois, en reconnaissant toutefois des tensions. La mère de famille avait déposé plusieurs plaintes pénales depuis fin 2007 contre son ex-compagnon qui ne supportait pas la fin de leur relation. /ats

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