Plusieurs perquisitions ont été menées, a fait savoir hier le Ministère public de la Confédération, sans livrer plus de précisions sur la demande italienne ou les résultats des recherches. En tant qu'autorité de suite, le MPC ne peut pas répondre aux questions portant sur des procédures pénales en cours à l'étranger.
Pour mémoire, le magistrat romain chargé de l'enquête, Giancarlo Capaldo, a lancé mardi 56 mandats d'arrêt, dont neuf concernent des personnes au Royaume-Uni, en Suisse et aux Etats-Unis. Ces mesures visent cinq membres de l'ancienne direction et des collaborateurs de Fastweb, a pour sa part précisé Swisscom hier dans un communiqué. La justice italienne recherche notamment Silvio Scaglia, fondateur du fournisseur d'accès à internet milanais Fastweb que Swisscom a acquis en 2007, faisant de celui-ci l'homme le plus riche d'Italie.
Stefano Parisi, l'actuel patron de la filiale italienne du géant bleu, est également dans le viseur du parquet de Rome. Les enquêteurs ont fait incarcérer plusieurs personnes mardi en Italie, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ainsi qu'au Luxembourg. L'affaire concerne également de hauts responsables de Sparkle, une filiale de l'opérateur italien Telecom Italia.
Les accusés sont soupçonnés d'avoir effectué entre 2003 et 2006 des transactions fictives pour un total de 1,8 milliard d'euros (2,6 milliards de francs). Ils auraient ainsi fraudé de cette manière le fisc italien pour 365 millions d'euros, dont 40 millions d'euros pour Fastweb.
Fastweb et Telecom Italia, qui s'estiment lésés dans cette affaire, ont rétorqué que les faits reprochés, qui remontent à la période 2005-2006, avaient été commis par des fournisseurs ou des gestionnaires de services. /ats