Le groupe, baptisé Nasdaq OMX Group, sera dirigé par Robert Greifeld, l'actuel directeur général du Nasdaq, et aura une capitalisation boursière de 7,1 milliards de dollars (8,6 milliards de francs).
L'opération, qui devrait être finalisée au dernier trimestre, permet au Nasdaq de s'affirmer hors des frontières des Etats-Unis après son échec en février dans sa tentative de rachat du London Stock Exchange (LSE). L'Américain met la main sur une place boursière bien organisée qui a déjà consolidé le secteur dans la région.
Il va en outre pouvoir bénéficier d'un portefeuille de produits de qualité et proposer la cotation de titres à l'international. Des valeurs comme Nokia, Ericsson ou H & M, Scania et Electrolux, sont cotées à Stockholm ou Helsinki. Le rapprochement des deux places constitue une nouvelle étape dans la recomposition du paysage boursier.
Les places financières sont plongées depuis plusieurs années dans une gigantesque course à la concentration pour réduire leurs coûts de transactions et attirer toujours plus de capitaux et d'entreprises. Ainsi alliés, le Nasdaq et OMX tablent sur 150 millions de dollars de synergies annuelles avant impôts, dont 100 millions d'économies sur les coûts et 50 millions de synergies de chiffres d'affaires.
Ce rapprochement intervient un peu plus d'un mois après la finalisation du rapprochement de la Bourse américaine New York Stock Exchange (groupe Nyse), gestionnaire de la Bourse new- yorkaise et du groupe paneuropéen Euronext (Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne).
Lors de la finalisation de leur rapprochement, le groupe avait indiqué qu'il n'excluait pas de nouer des partenariats à l'avenir avec la Bourse de Tokyo.
Le Nasdaq et OMX, qui espèrent devenir numéro 1 ou 2 mondial à l'avenir, pourraient repartir à l'assaut du LSE dont le Nasdaq reste le premier actionnaire du LSE avec 28,75% de son capital. OMX est propriétaire des Bourses de Copenhague, Stockholm, Helsinki, Reykjavik, Riga, Tallinn et Vilnius. / ats