Alors que la Guerre de sécession touche à sa fin, les frères McCall désertent les rangs sudistes, ne supportant plus les ordres décevants des supérieurs.
Le scénario se place en amont du premier épisode. Le joueur suit les péripéties de la famille McCall tiraillée entre un jeune frère religieux et l'attirance du légendaire trésor de Juarez qui les poussera à passer du mauvais côté de la loi.
Au début de chaque niveau (il y en a 17), le joueur choisit entre Ray ou Thomas McCall. Si l'un préfère le maniement du pistolet et de la dynamite, son frère opte volontiers pour les duels à distance au fusil. Dans les deux cas, votre frère vous accompagne et, au cours de l'aventure, vous exécutez des actions en commun. Par exemple, une entrée fracassante en tandem dans une pièce pleine d'ennemis où le temps ralenti, vous laissant l'occasion de faire un joli carton. Un petit plus dans la jouabilité qui consent une variation bienvenue dans ce jeu de tir à la première personne (FPS, genre «Halo») plutôt linéaire.
Le côté western de «Call of Juarez: Bound in Blood» doit aussi sa réussite à une réalisation de haute volée. La poussière assèche la gorge, le soleil éblouit, les chevaux semblent vivre et les vautours guettent le moindre signe de faiblesse. Pour ajouter encore du réalisme, si le cur vous en dit, vous pouvez tirer les poules dans un nuage de plume, tuer les chevaux, les vaches ou les chèvres. Si vous parvenez à viser un vautour, il finira au sol, non sans avoir tournoyé en chute libre auparavant.
Alors qu'on ne s'y attend pas, entre deux missions, le scénario nous laisse libre de visiter certaines zones histoire de remplir des objectifs secondaires mais lucratifs. De plus, rien ne vous empêche de faire quelques emplettes chez le vendeur du coin. Un fusil de niveau trois flambant neuf dispose d'une efficacité largement supérieure à l'arme de base. Pourquoi s'en priver?
Doté d'un multijoueur répondant aux attentes actuelles, «Call of Juarez: Bound in Blood» permet au fan de western de passer du bon temps. Et en dehors d'une linéarité récurrente dans ce type de jeu, difficile d'y trouver un vrai défaut. /LCR
«Call of Juarez: Bound in Blood» (Ubisoft)
Machines: PC, PS3, XBox 360
Age conseillé: dès 18 ans
Appréciation: 16 /20