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«Suite noire» après la «Série»

Chester Himes, «La reine des pommes», plein de rage, d'humour? Un des grands textes de la «Série noire» chez Gallimard (1958). Bill Duke en fait, en 1991, avec Forest Whitaker, un film oublié. Jean-Bernard Pouy (éditions La Branche), dès 2006, témoigne de son admiration pour la série en inventant «Suite noire»: Laurent Martin signe «La reine des connes». En télévision, France 2 et Arte réunis s'y intéressent. Par son sujet déjà, la transsexualité, le No 7 signé Guillaume Nicloux promet d'être intéressant (France 2, demain, vers 23h).

15 août 2009, 07:50

 

Quatre variations sur un même thème pourraient peut-être intéresser un jour un chercheur. Pour le moment, «Suite noire» est une remarquable série venue de France, en sa première saison. Mais la programmation actuelle joue contre elle: un passage en deuxième rideau vers 23h le dimanche soir n'est pas l'exposition la plus attirante. Un million de téléspectateurs représente un score certes correct sur grand écran. Mais la part de marché est maigre, inférieure à dix pour cent. On n'aime guère cette situation même chez les généralistes.

L'unité naît de l'existence de la collection littéraire, de la durée de chaque film, soixante minutes, chaque jeune réalisateur (trice) y imprimant sa vision de lecture. France 2 et Arte s'en tiennent à la conception française de la créativité dans l'audiovisuel, la notion d'auteur avec la priorité accordée à celui qui participe au scénario et signe la mise en scène. Bien sûr, entre les six premiers, des inégalités subsistent.

«Quand la ville mord» (26 juillet) de Dominique Cabrea est peut-être le meilleur de ces six premiers. Deux cousines africaines entrent en France par un circuit conduisant à la prostitution mais elles ne le savent pas. A la suite d'une rencontre, Sara rêve assez rapidement de devenir peintre. Elle se révoltera avec une grande force contre ceux qui ont conduit à la mort sa cousine. Dans ce récit dense, la violence assurément spectaculaire illustre une situation sociale de dépendance inadmissible. Une formidable actrice, Aïssa Maïga, défend son personnage qui oscille entre midinette amoureuse, créatrice débutante et justicière féroce qui n'attend plus rien de la société. Ce téléfilm sans enquête policière, comme les autres d'ailleurs, est tout simplement un grand film!

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