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La grande fête de la musique classique de Lucerne s'achève

Du 12 août à aujourd'hui, le plus grand festival suisse de musique classique a tissé le lien entre nature et art. Quelques-uns des plus grands ensembles mondiaux s'y sont donné rendez-vous.

19 sept. 2009, 09:11

Le Festival de Lucerne s'achève aujourd'hui. Des orchestres symphoniques parmi les plus réputés aux récitals des plus grands interprètes, jusqu'à la nouvelle musique - onze créations œuvres de commandes - la musique a régné sans partage pendant plus d'un mois. Elle était partout, comme en suspension, en transparence, jusque dans la rue, où l'élite des groupes folkloriques se produisait dans la vieille ville.

Des miracles? Il y en a eu beaucoup et par exemple la découverte du pianiste Saleem Abboud Ashkar, né en 1976 à Nazareth. Soliste du Gewandhausorchester de Leipzig, dirigé par Riccardo Chailly, on a apprécié sa dextérité fluviale dans les premiers mouvements du concerto pour piano et orchestre de Mendelssohn, puis le souffle et la personnalité dégagés dans l'allegro final.

Suivait une puissante version des «Tableaux d'une exposition» de Moussorgsky. On connaît depuis longtemps l'excellent orchestre de Leipzig. On a ressenti la connaissance profonde que Riccardo Chailly a des «Tableaux» dont il rend une interprétation extraordinairement picturale. Il met en valeur la magnificence instrumentale, jusqu'à faire résonner une vraie cloche dans «La grande porte de Kiev». En bis il fait entendre une pièce de Carlo Boccadoro, jeune compositeur italien.

Le lendemain soirée tout aussi magistrale. A la tête du Chicago symphony orchestra Bernard Haitink propose un rapprochement entre Mozart et Chostakovitch. En petite formation l'orchestre interprète la symphonie Jupiter dans un style mozartien d'une pureté rarement égalée.

Puis en grande formation, d'une baguette inquiète, légère, tendre et terrible, Haitink conduit la 15e symphonie de Chostakovitch, là où se dégage inopinément une citation de l'ouverture de «Guillaume Tell» de Rossini. Suit un adagio d'expression grave et austère, puis Chostakovitch cite sa quatrième symphonie, celle que les autorités avaient interdite pendant un quart de siècle. Un fascinant document humain.

Il faudrait aussi évoquer le récital du pianiste Yefim Bronfman: Beethoven, Schumann, Prokofiev, Tchaïkovski, Balakirew! Résumons: 2000 personnes debout pour l'acclamer après deux bis, Scarlatti et Chopin.

Le festival s'achève mais la musique ne s'arrête pas. Du 23 au 29 novembre prochain «Lucerne au piano» recevra les plus grands en récital ou en formation de chambre: Murray Perahia, Fazil Say, Maurizio Pollini, Hélène Grimaud, parmi d'autres. Le pianiste lausannois Cédric Pescia y fera ses débuts le 26 novembre, œuvres de Bach, Messiaen, Beethoven, Kurtag et Schumann. /DDC

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