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La Suède remporte l'Eurovision de la chanson pour la sixième fois

Avec la chanson "Heroes" interprétée par Måns Zelmerlöw, la Suède a remporté samedi soir à Vienne la 60e édition du concours Eurovision.

24 mai 2015, 08:10
epa04758711 Singer Mans Zelmerloew representing Sweden performs during rehearsals for the Second Semi-Final of the 60th annual Eurovision Song Contest (ESC) at the Wiener Stadthalle in Vienna, Austria, 20 May 2015. The Second Semi-Final takes place on 21 May, and the grand final on 23 May.  EPA/GEORG HOCHMUTH

La Suède a remporté samedi soir à Vienne la 60e édition du concours Eurovision de la chanson grâce à Måns Zelmerlöw qui a interprété "Heroes". C'est la sixième fois que le pays nordique gagne, la première depuis 2012. Seule l'Irlande a fait mieux, avec sept victoires.

Avec sa chanson aux rythmes pop, Måns Zelmerlöw a devancé de 52 points la beauté russe Polina Gagarina, avec laquelle il avait longtemps été au coude à coude. Le trio italien Il Volo finit troisième, devant le Belge Loïc Nottet.

Le tiercé final a donné raison aux parieurs, qui l'avaient pronostiqué dans cet ordre. La France, dernière en 2014, a fait à peine mieux cette année: la chanteuse Lisa Angell a fini 25e sur 27 avec quatre points.

L'Autriche, vainqueur sortant avec la diva barbue Conchita Wurst, a fait pire encore et partage le bonnet d'âne avec l'Allemagne. Quant à la Suisse, la Genevoise Mélanie René avait été éliminée jeudi dans la deuxième demi-finale.

Un passage par "Idol"

Chanteur, musicien, présentateur à la télévision et aussi un peu danseur, Måns Zelmerlöw est omniprésent sur les écrans suédois depuis sa participation à l'émission de télécrochet "Idol", en 2005.

Le jeune homme de 28 ans au physique avantageux, fils d'un médecin et d'une professeure d'université, est né à Lund (sud). La chronique de ses amours fait les délices de la presse locale.

L'an dernier, il avait qualifié l'homosexualité de "déviance", avant de faire amende honorable. Au début mai, il avait dit au quotidien gratuit "Metro" qu'il pouvait "absolument" envisager d'entretenir une relation avec un homme s'il se sentait "attiré".

La chaîne publique autrichienne ORF a mené sans le moindre accroc une soirée suivie par 200 millions de téléspectateurs. Elle a été marquée par une ouverture spectaculaire, lors de laquelle Conchita Wurst a gagné la scène suspendue dans les airs par des fils.

Le vainqueur a été désigné pour moitié par un vote du public et pour l'autre moitié par des jurys professionnels. Ni l'un ni l'autre de ces collèges ne pouvaient voter pour le candidat de son pays.

Plus ancien télécrochet

En 60 éditions, l'Eurovision a vu défiler bien moins de classiques que de chansonnettes sans prétention, jouant la carte de la bonne humeur un peu naïve et, souvent, du second degré.

Souvent moquée, la compétition a su défier le temps. Elle a reçu samedi à Vienne un certificat Guinness de "plus ancien télécrochet annuel" de l'histoire de la télévision.

Pour le Belge Jean-Paul Philippot, président de l'Union européenne de radio-télévision (UER/EBU), l'Eurovision est "le contraire" des autres télécrochets, tels que "The Voice". "C'est la plus grosse audience, non pas pour un format que l'on décline pays par pays, mais pour une émission dans laquelle chaque pays envoie sa carte postale", a-t-il affirmé.

Si les bluettes à grand renfort de violons s'empilent au palmarès, les bizarreries ont aussi toujours eu leur place au programme. La géopolitique s'immisce toujours aussi un peu dans la soirée.

L'an dernier, en pleine crise ukrainienne, les candidates russes avaient été copieusement sifflées. Un écueil que Polina Gagarina a évité avec succès, avec sa chanson, il est vrai, très consensuelle sur la beauté de l'amour.

La soirée devait coûter un peu moins de 37 millions d'euros, répartis entre la télévision publique autrichienne ORF et la municipalité de Vienne. La 61e édition de l'Eurovision sera organisée en Suède.

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