Auréolé d’une ribambelle de prix dans les festivals internationaux, le réalisateur iranien Asghar Farhadi poursuit une filmographie très cohérente, qui joue avec les non-dits pour révéler de manière universelle les travers des hommes et de la société. Dans «A propos d’Elly» et «Une séparation», Farhadi faisait ressortir le conformisme et le puritanisme de l’Iran totalitaire. Bien que tourné en France, «Le passé» s’inscrivait dans la lignée de ses œuvres précédentes, en révélant les contraintes que la société impose aux familles.
Acteurs complices
Après «Le client», tourné en Iran en rusant avec la censure et récompensé à Cannes par le Prix d’interprétation masculine et celui du scénario, le cinéaste a réalisé en Espagne «Everybody knows», présenté hier soir en ouverture et en compétition au Festival de Cannes. Porté par deux acteurs complices et remarquables, Penélope Cruz et Javier Bardem, ce nouveau film constitue un grand portrait de famille, en forme...