Jouer à domicile l'un des vingt-cinq plus grands tournois du monde sera une belle «première», dès lundi à la Halle Saint-Jacques, pour le maître des lieux Roger Federer, mais aussi pour Stanislas Wawrinka. La promotion des Davidoff Swiss Indoors parmi les dix tournoi 500 du calendrier de l'ATP change la donne pour le Bâlois et le Vaudois.
Triple tenant du titre, Roger Federer peut réaliser une superbe opération sur le plan comptable. S'il réussit la passe de quatre, le No 1 mondial empochera 500 points ATP. Cette manne lui permettra de reléguer son dauphin Rafael Nadal à 1710 points. Le Majorquin ne jouera pas la semaine prochaine.
Ces trois dernières années, Roger Federer ne jouait que pour la gloire à la Halle Saint-Jacques. La poignée de points ATP qu'il pouvait gagner n'avait pratiquement aucune incidence sur son classement. En 2009, l'enjeu sera bien réel pour le meilleur joueur de tous les temps. Il aborde «son» tournoi dans les meilleures dispositions. Après l'US Open et la Coupe Davis à Gênes, il s'est accordé un repos de six semaines. Les points qu'il aurait pu gagner à Tokyo et à Shanghai, il compte les cueillir à Bâle et à Bercy, où son parcours s'est toujours arrêté avant les. demi-finales.
Si tous les voyants sont au vert pour Roger Federer, Stanislas Wawrinka s'avance en terre inconnue. Blessé aux abdominaux il y a deux semaines à Shanghai, le Vaudois n'est, selon ses dires, «sûr de rien». «J'ai souffert d'une micro-déchirure. Je n'ai repris l'entraînement que ces derniers jours», explique-t-il. «Jeudi, j'ai pu, pour la première fois, jouer pratiquement à fond.»
Contraint à l'abandon face à Radek Stepanek en huitième de finale du Masters 1000 de Shanghai en raison de cette blessure, Stanislas Wawrinka peut terminer l'année 2009 sur une note positive s'il brille à Bâle et à Bercy. «J'avais vraiment la sensation de jouer un très bon tennis avant de me blesser», assure-t-il. «A Tokyo, je livre deux très bons matches contre John Isner et Simon Greul avant de perdre en trois sets contre Gaël Monfils. A Shanghai, Stepanek était vraiment à ma portée. Je le dominais... Maintenant, Bâle et Bercy sont deux tournois que j'apprécie énormément. A Bâle, le public sera derrière moi. Je n'oublie pas les beaux moments de 2006, l'année où je m'étais qualifié pour les demi-finales.»
Stanislas Wawrinka reconnaît que sa feuille de résultats en 2009 n'a pas épousé la courbe espérée. «Ce ne fut pas une mauvaise année. Mais ce ne fut pas celle que j'espérais», dit-il. Il l'a entamée au treizième rang mondial. Aujourd'hui vingt-et-unième, il paye en partie son manque de réussite dans les tournois du Grand Chelem avec un huitième de finale (Wimbledon), deux seizièmes de finale (Melbourne et Roland-Garros) et un premier tour (Flushing Meadows). /si