Conjoncture et largesses cantonales obligent, le budget 2010 de la commune de Saint-Imier prévoit un déficit proche de 902 000 francs. Le Conseil municipal propose de l'accepter avec une quotité inchangée. Le Conseil de Ville imérien se prononcera jeudi soir sur le sujet. Le message du Conseil municipal indique clairement deux responsables principaux pour expliquer les chiffres rouges. D'abord, il cite la baisse d'impôts liée à la révision de la loi cantonale. Puis, il pointe du doigt la situation économique défavorable. Les effets de la baisse cantonale ont été estimés à 5,1% en moins pour l'impôt sur le revenu (400 000 francs) et à 9,8% pour l'impôt sur la fortune (50 000 francs).
Prévoyant les effets de la crise économique, le Conseil municipal a aussi pris en compte une baisse prévisible de 5% de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de plus d'un quart pour ce qui est des personnes morales. Au total, ces prévisions pourraient amputer les recettes communales de 1,8 million de francs.
Cela dit, le budget 2010 s'inspire très nettement des précédents, exception faite par exemple de la création d'un nouveau poste à 100% pour la piscine et la patinoire, tandis que les subventions culturelles et sportives bénéficient d'augmentations. Côté sport, le budget global sera doublé, avec pour objectif de favoriser spécialement ceux qui proposent une section ou un programme particulier pour les jeunes.
Aucune augmentation de la quotité (1,69) n'est prévue dans cette mouture, mais la planification financière pour les années futures laisse entrevoir une hausse de la quotité dès 2012. L'une des raisons invoquées, et qui risque de faire grincer quelques molaires, est la péréquation financière, qui contraindra la commune à aider les trois plus grandes villes du canton (Berne, Bienne et Thoune). Selon les projections, il devrait en coûter 300 000 francs à Saint-Imier, d'aider des communes plus mal loties, quand bien même les quotités de Bienne (1,53) et Berne (1,54) sont moins lourdes que celles de la cité de Bakounine et Francillon. /bdr