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Guillaume Hoarau: "Lors de coupes d’Europe, il peut arriver de rencontrer des problèmes liés au racisme"

Guillaume Hoarau, attaquant de BSC Young Boys, était présent jeudi à Neuchâtel. Il participait à une table ronde intitulée "Le football, un instrument de lutte contre le racisme". L'ex-international français explique ne jamais avoir eu affaire à des propos racistes en Suisse.

23 mars 2018, 19:22
Guillaume Hoarau, attaquant pour BSC Young Boys.

Guillaume Hoarau s’apprête certainement à mettre fin à 31 ans d’attente à Berne. Leader du championnat de Suisse avec 16 points d’avance sur Bâle, son club des Young Boys devrait en effet interrompre cette incroyable disette de titres pour le club de la capitale d’ici la fin de la saison. Entre deux entraînements et une prestation musicale, l’ex-international français de 34 ans a trouvé le temps d’accompagner son compatriote Christian Karembeu, jeudi, à la table ronde organisée par le Centre international d’étude du sport (CIES) et d’aborder la question du football comme instrument de lutte contre le racisme. Et il s’est plutôt senti à l’aise dans les locaux de l’Université de Neuchâtel.

>> Lire aussi: Christian Karambeu: "L’UEFA m’a appelé pour l’aider à lutter contre le racisme"

La meilleure réponse

«Lors de coupes d’Europe, il peut arriver de rencontrer des problèmes liés au racisme. Mais je n’ai pas souvenir d’avoir eu ce souci en Suisse. N’ayant jamais eu à y faire face directement, je ne sais pas comment je pourrais réagir. Je suis une personne calme, j’essaie de ne pas prêter attention à ce genre de choses. Mais, pour moi, le meilleure des réponses a été celle du Brésilien Daniel Alves, qui a mangé la banane qu’on lui avait lancé (réd: lors d’un match de championnat Villarreal - Barcelone en 2014).» 
Durant son passage au Paris Saint-Germain (PSG, 2008-2013), le buteur du Stade de Suisse a vécu au plus près les événements du 28 février 2010, lorsqu’un fan parisien trouva la mort à la suite d’affrontements entre «supporters» des tribunes Boulogne et Auteuil avant le «classico» PSG - OM, ponctués d’insultes racistes notamment. 

Ni le Noir ni le Blanc

«Il s’agit de deux groupes différents. D’un côté (réd: Auteuil) il y a une mixité sociale, de l’autre (réd: Boulogne), pas. Les choses ne changeaient pas jusqu’à ce qu’il y ait un mort et que le club sévisse (notamment en dissolvant les associations de supporters via le plan Leproux)».
En Chine, sous les couleurs du Dalian Yifang en 2013, Guillaume Hoarau a découvert une nouvelle réalité: «C’est une autre culture, le pays est immense, ils ne savent pas ce qu’est le racisme. Mais on te fait comprendre que tu n’es pas chez toi. Lorsque je suis allé visiter la Grande Muraille, les gens ne me reconnaissaient pas mais me prenaient en photo... Il y a encore peu de moyens financiers en Chine, et plus il y en a, moins il y a de problèmes liés au racisme.»

Agé de 14 ans lors de la fameuse finale de Coupe du monde France - Brésil (3-0) de 1998, Guillaume Hoarau était devant la télévision. Contrairement à Christian Karembeu, titulaire à mi-terrain dans le onze d’Aimé Jacquet. «La France ‘black, blanc, beur’ c’est de la m… Il s’agit de l’histoire du pays. Enfant, lorsqu’on regardait un match, on ne disait pas: ‘C’est le Noir, ou c’est le Blanc qui a marqué.» 

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