La journée a été vécue comme historique au milieu des replis du Caucase. Avec 59 voix pour, 42 contre, Nikol Pachinian a finalement été élu hier premier ministre de l’Arménie. Son élection sonne comme le triomphe de la «révolution de velours» dont il a été le catalyseur 25 jours durant. L’énorme soutien populaire qu’il a su faire s’exprimer a poussé le Parti républicain – honni, il est vrai, mais fort de la majorité au Parlement – à céder onze de ses votes à celui qui n’est pourtant autre que son tombeur.
Une semaine plus tôt, les Républicains, qui avaient soutenu pendant dix ans le président Serge Sarkissian, avant d’entériner ses manœuvres pour garder le pouvoir en devenant un premier ministre aux pouvoirs renforcés, avaient refusé d’élire le même Nikol Pachinian à la tête du gouvernement. Une sorte de baroud d’honneur, huit jours après la démission de Serge Sarkissian, d’un...