Des dizaines d’erlenmeyers dansent innocemment dans l’agitateur, en rythme saccadé. Chacune de ces petites fioles coniques contient une bactérie dont certaines souches peuvent ravager notre organisme: l’escherichia coli, abrégée E.Coli.
Pourtant, c’est pour lutter contre des infections que l’entreprise biotechnologique genevoise OM Pharma les cultive. «C’est le principe des médicaments biologiques», explique son directeur, Julien Storaï. Autrement dit, un produit thérapeutique issu de cellules présentes dans notre corps, contrairement à des molécules de synthèse, obtenues par la chimie.
On pourrait se dire qu’à première vue, il n’y a rien de neuf: les quatre traitements que fabrique cette filiale de Vifor Pharma (ex-Galenica) ont tous entre 30 et presque 60 ans d’existence, et aucun nouveau lancement n’est prévu.
Potentiel à explorer
Or, c’est dans le domaine très prometteur de l’immunologie, concentrant aujourd’hui toutes les attentions (lire ci-dessous), que le laboratoire genevois veut positionner deux de ses produits. Mieux: il les voit...