Les émotions de Florence Darbellay filaient des frissons à tout un chacun samedi à Grimentz. A 40 balais, la Valaisanne établie à Neuchâtel s’est transcendée sur un Grand Raid dont elle connaît chaque recoin. Dans l’aire d’arrivée, le cri de rage fend une ovation de circonstance. Le père et la mère ne retiennent plus leurs larmes. Le coach, Bernard Maréchal, donne une franche accolade à la lauréate.
Florence Darbellay paraît encore perdue dans ses pensées. A ce moment, elle se pinçait presque pour se rendre compte qu’elle ne rêvait pas. «Cette fois, c’est la bonne», clamait la vététiste montée trois fois sur la boîte, jamais sur la plus haute marche. «Je me suis vue trop de fois gagner et finalement je perdais. Je ne voulais pas y croire.»
«Gagner cette course, c’est le rêve de toute Valaisanne», jubilait-elle. «Il faudra du temps pour réaliser», ne s’y méprend...