Début février, l’Etat de Neuchâtel annonçait que l’auberge de la Clé des champs, à Tête-de-Ran, hébergera des requérants d’asile. Un bail de dix ans a été conclu avec le propriétaire, ce qui permettra de transformer l’établissement en centre d’accueil cantonal pour 100 à 150 personnes dès le 1er avril. A quelques kilomètres, à Malvilliers, l’hôtel de la Croisée accueille lui aussi des réfugiés depuis plusieurs mois.
Du côté de Tourisme neuchâtelois, l’heure est à l’inquiétude. Le directeur Yann Engel constate d’une part, une diminution de l’offre hôtelière. D’autre part, il estime délicat de faire cohabiter migrants et touristes au sein d'un même établissement.
Or, le directeur de la Croisée, Coumour Selcuk, affirme que l’arrivée de ces réfugiés se déroule au mieux. «Au départ, les clients étaient un peu méfiants, mais ils se sont vite rendu compte que ces gens sont comme eux.» Le chef du Service des migrations, Serge Gamma, précise que l’objectif n’est pas de pérenniser l’hébergement dans les hôtels. Il s’agit d’une solution provisoire qui permet au canton de faire face à un afflux massif de requérants.
Précisions, et réaction du directeur de Tourisme neuchâtelois, à lire dans nos éditions payantes de ce jeudi.