La péréquation financière intercommunale, ça sert à tout. Nouvelle étape d’une vaste réforme visant à mieux répartir la perception et l’utilisation des deniers publics par les communes, le volet de répartition des charges présenté hier par le gouvernement neuchâtelois revêt «une forte dimension politique», selon le ministre des finances, Laurent Kurth. Il avoue volontiers que l’outil est notamment conçu comme «une forte incitation aux fusions».
Mais le but essentiel du chapitre «charges» de la péréquation, c’est reconnaître les dépenses qui s’imposent aux villes-centres: sécurité, culture, routes. Tous ces domaines impliquent des dépenses réalisées dans les villes-centres au bénéfice de tout le canton.
Un mécanisme pour tenir compte de ces charges existe déjà, depuis 2001. Cependant, rapports d’experts et plaintes des communes bénéficiaires comme contributrices amènent à considérer qu’il est inadéquat.
L’indice de charge fiscale, utilisé jusqu’ici pour fixer la contribution de chaque commune, s’est en effet révélé problématique...